Raison d'État, XVIe siècle, XVIIIe siècle, Machiavel, Giovanni Botero, Richelieu, ère des Lumières
Nicolas Machiavel, secrétaire de la République de Florence (1498-1512), s'illustre par ses écrits influents postérieurement à son écartement politique par les Médicis. Parmi ses oeuvres majeures figurent "Le Prince" (1513), dédié à Laurent de Médicis, "Les Discours" sur la première décade de Tite-Live (1512-1519), un traité sur la réforme de l'État de Florence (1521) et "L'Art de la Guerre". Il théorise un cycle des régimes politiques inspiré de Polybe, et prône un régime politique durable.
[...] Il a proposé que l'intérêt des sujets à s'enrichir assurait la stabilité de l'État. Un commerce extérieur fort apporte de l'argent et aide l'État à financer des guerres et à développer sa puissance, comme une flotte de guerre et un empire colonial. L'Évolution de la Raison d'État et ses Critiques La notion de raison d'État, initialement ancrée dans la philosophie politique, a subi des transformations significatives aux XVIIe et XVIIIe siècles. Cette évolution est illustrée par l'adoption de la raison d'État par le cardinal Richelieu. [...]
[...] L'Impact de Machiavel en France Prince" connaît une traduction en français dès 1553. Les idées de Machiavel, souvent associées à des principes amorales ou diaboliques, influencent profondément la pensée politique européenne. En réaction, une littérature anti-machiavélienne émerge, caractérisée par des œuvres comme l'"Anti-Machiavel" d'Innocent Gentillet, qui critique les idées de Machiavel comme l'éloge de la désunion et des luttes de factions, et le "Traité du Prince contre Machiavel" de Pedro de Ribadeneyra. Le terme "machiavélisme" est utilisé pour critiquer ceux qui soutiennent que la loi de l'État prime sur les considérations morales individuelles et que les gouvernants peuvent avoir une morale différente de celle des sujets. [...]
[...] Les Idées de Machiavel = Machiavel s'inspire de l'historien Polybe pour expliquer comment les régimes politiques changent avec le temps. Il pense que les dirigeants devraient parfois être malhonnêtes pour maintenir l'ordre. Selon lui, un bon dirigeant protège les faibles des abus des puissants. Le pouvoir d'un dirigeant repose sur le soutien du peuple. Machiavel voit la politique comme une lutte constante pour le pouvoir et la richesse. Il admire César Borgia pour sa capacité à tromper et manipuler les autres. [...]
[...] Botero a argumenté que les facteurs tels qu'une population nombreuse et riche, ainsi qu'une organisation spatiale favorisant le commerce, étaient cruciaux pour maintenir la domination d'un État. Un dictionnaire de 1690 définit l'État comme un pays sous une seule domination. Botero a introduit de nouvelles idées en politique, comme l'importance de la monnaie, de l'industrie et de la population. Il pensait que la guerre n'était plus la seule façon de garder la paix dans un pays, mais que la richesse était aussi importante. [...]
[...] Il plaidait en faveur d'une raison d'État radicale, dépourvue de considérations morales. La Raison d'État et les Lumières = L'ère des Lumières a apporté une critique de la raison d'État, notamment par les auteurs de l'Encyclopédie, Diderot et d'Alembert discutent de la raison d'État sous l'angle des droits individuels. Le prince de la raison d'État était perçu comme ignorant les principes moraux pour servir ses intérêts au détriment d'autres nations. Le secret, autrefois une caractéristique de la raison d'État, était maintenant associé au despotisme. [...]
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