Régime de Napoléon III, Napoléon, synthèse historique, monarchie, république
Le 31 octobre 1849, LNB affirme : « Tout un système a triomphé le 10 décembre (date de l'élection présidentielle de 1848) car le nom de Napoléon est à lui seul un programme. » On peut assimiler le système qu'il évoque au césarisme démocratique, une expression inventée par Troplong, homme politique français du XIX° : gouvernement d'un seul, muni de très larges pouvoirs et qui se présente comme le garant de la souveraineté populaire. La Seconde République se clôt par un coup d'Etat, le 2 décembre 1851, événement qui rappelle le coup d'état du 18 brumaire et qui parait surprenant et paradoxal sur 2 points :
- C'est un coup d'Etat fomenté contre le régime par celui qui en est le chef, Louis Napoléon Bonaparte étant psdt de la République. Pourtant au départ peu de gens lui accordaient une quelconque épaisseur po.
- C'est un coup d'Etat qui se présente comme légaliste : LNB agit de manière à se présenter comme le restaurateur de la souveraineté populaire. Il brandit le drapeau de la démocratie pour mieux mettre à mort la République. Il instaure ensuite un régime fort, éloigné des principes républicains.
[...] Les nombreux voyages effectués par LNB en tant que président puis en tant qu'empereur participent de cette démocratie directe qui met le chef de l'Etat en contact non seulement avec les notables, mais aussi avec les ouvriers et les paysans que Napoléon III vient visiter sur leur lieu de travail. On a pu voir dans ces voyages des plébiscites continus et ils permettent aussi d'appliquer une vision unanimiste du politique et de célébrer un peuple-un La masse unanime l'emporte sur l'individu. Le césarisme démocratique présuppose une unanimité sociale et toute la propagande du régime vise à démontrer que la politique de Napoléon III rend possible l'unité de la nation. L'unité de la nation est d'ailleurs particulièrement célébrée lors de la proclamation des résultats des plébiscites. [...]
[...] La Seconde République se clôt par un coup d'Etat, le 2 décembre 1851, événement qui rappelle le coup d'état du 18 brumaire et qui parait surprenant et paradoxal sur 2 points : - C'est un coup d'Etat fomenté contre le régime par celui qui en est le chef, Louis Napoléon Bonaparte étant psdt de la République. Pourtant au départ peu de gens lui accordaient une quelconque épaisseur po. - C'est un coup d'Etat qui se présente comme légaliste : LNB agit de manière à se présenter comme le restaurateur de la souveraineté populaire. Il brandit le drapeau de la démocratie pour mieux mettre à mort la République. Il instaure ensuite un régime fort, éloigné des principes républicains. [...]
[...] C'est en fait un ensemble de pratiques destinées à favoriser les candidats soutenant le régime par rapport aux autres, et le tout relève de la responsabilité des préfets : en raison de l'embarras d'électeurs encore novices, ils sont chargés de leur indiquer celui qui s'engage à soutenir le gvnt. Concrètement, le bon candidat a droit à l'affiche blanche, apposée par l'administration aux emplacements légaux et que personne ne peut lacérer sous peine de délit. Les autres candidats n'ont droit qu'à des affiches de couleur, qu'ils doivent faire coller à leur frais et sans aucune aide, et qui sont souvent déchirées par les fonctionnaires locaux. [...]
[...] II- Qui profite au pouvoir d'un seul En cela le césarisme démocratique a été une gde chance pour le mouvement républicain ! Par exemple les élections, en dehors des manipulations qu'elles ont pu susciter, ont enraciné la pratique électorale dans la culture po des Français. Ce qui pourrait laisser penser qu'au milieu du XIX° siècle la souveraineté pop ne pouvait pas s'épanouir dans un régime républicain, mais avait besoin d'un régime autoritaire pour être respectée. Concernant les héritages du césarisme démocratique, ils semblent se perpétuer surtout à travers le gaullisme, càd la vision d'un chef d'Etat disposant de larges moyens d'action justifiés par l'appui de la souveraineté nationale. [...]
[...] Ca lui permet en même temps de légitimer le fait que tous les autres pouvoirs lui soient soumis car il est le seul à avoir le plébiscite. Donc le plébiscite est présenté comme un moyen démocratique de laver le péché originel du Coup d'Etat = Plus de 7 millions de suffrages viennent de m'absoudre LNB. Mais il ne prend pas de risque ! 32 départements sont en état de siège, les cadres républicains sont arrêtés, les journaux opposants interdits, et la pression administrative intense. [...]
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