Au XVIIe siècle, l'État et l'Église restent deux sphères entremêlées. Quand survient une question religieuse, elle devient politique. Ensuite, le Roi n'est pas versé d'une question de théologie (questions réservées aux spécialistes et théologiens), mais Louis XIV est un catholique fervent préoccupé dans sa fin de règne par ses adultères de jeunesse. Ce souverain prend au sérieux son rôle de roi très chrétien et cela explique sa détermination à traiter un certain nombre de problèmes.
[...] Port-Royal accueille, au début du règne de Louis XIV, des mécontents qui viennent de fractions d'oppositions (gentilhommes de l'ancienne noblesse déçus par le Roi, noblesse de robe punie et dépossédée après la Fronde) et le Roi est indisposé par ceux qu'il nomme « les messieurs ». En 1660, Louis XIV tente d'imposer à tous les religieux du Royaume un formulaire, déclaration d'orthodoxie, pour se soumettre à la Constitution du pape de 1653, qui condamne les 5 propositions de Jansénius, leur obligeant s'ils signent à renier leurs croyances. C'est un des éléments de la querelle. Cela permet à Louis XIV de se doter d'armes pour abattre Port-Royal des champs. [...]
[...] L'abbé de Saint-Cyran, courroie de distribution entre Louvain et Port-Royal Les choses changent quand un personnage en contact étroit avec les religieuses apparait comme courroie de distribution entre Louvain et le monastère. Saint-Cyran est un mondain qui connait une conversion et bascule du côté de la religion. Il n'est pas proche des jésuites mais plutôt de l'oratoire, et en 1634 il est contacté pour devenir prédicateur (intervient au monastère le dimanche de jours de fêtes). Après [...]
[...] Les religieuses qui vivent à Port-Royal de Paris peuvent revenir au monastère rural à partir de 1648. Le Port-Royal des champs devient un monastère avec maison féminine et masculine. Les jansénistes sont des croyants qui prônent davantage de rigueur morale (restent des catholiques), invitent à se détacher des plaisirs terrestres et à condamner toute ostentation. Dans le domaine politique, ils sont attachés au milieu parlementaire (position favorable au gallicanisme politique) et tout cela renforce leur méfiance à l'égard de Rome. [...]
[...] Le traité de Nimègue confère à Louis XIV une prépondérance en Europe et il s'imagine avoir les mains libres à l'intérieur de son Royaume. Après le traité se précipitent les mesures législatives pour se débarrasser de Port-Royal. En 1678, les « solitaires » sont expulsés des granges, puis c'est le cas des pensionnaires et novices en 1679. En 1709, les religieuses se voient signifier l'arrêt de dissolution de Port-Royal. Comme certaines religieuses résistent on les fait expulser militairement et on les met sous la tutelle de Paris. [...]
[...] Les questions religieuses sous Louis XIV et sous la Régence - Le jansénisme, de la question théologique au problème politique Les questions religieuses sous Louis XIV et sous la Régence Au XVIIe siècle, l'État et l'Église restent deux sphères entremêlées. Quand survient une question religieuse, elle devient politique. Ensuite, le Roi n'est pas versé d'une question de théologie (questions réservées aux spécialistes et théologiens) mais Louis XIV est un catholique fervent préoccupé dans sa fin de règne par ses adultères de jeunesse. [...]
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