La formation du royaume est un combat entre la maison de Franc et les Habsbourg. La transgression des frontières de l'est va au-delà du Rhône et de la Saône. Tant que ces frontières ne sont pas transgressées, le royaume est à l'abri de frontière naturelle. Avec la transgression des frontières, les terres du Saint-Empire romain germanique sont touchées. Empire rassemblé par Charles Quint avec l'Espagne. La politique française fut une quête des frontières naturelles.
Le royaume au XVIe siècle est perçu comme un immense espace, alors même qu'il n'est pas si vaste que cela et cela s'explique par les moyens de communication. Le XVIe siècle, est un siècle marqué par des difficultés de circulation des hommes et le calcul de circulation se fait en nombre de jours (pas en kilomètres). Ce temps de jours est pour les historiens un problème difficile à appréhender, en fonction que l'on soit dans les grandes plaines ou des régions accidentées (les distances évoluent).
L'autre problème concernant l'espace c'est la compréhension des différentes composantes naturelles de l'espace. Qu'est-ce qu'une rivière, un fleuve, une montagne… certaines rivières sont de véritables autoroutes et d'autres sont impraticables (la Garonne, par crue et débâcle sur la première partie de la Garonne, sur le bassin aquitain des ports et manufactures royales se forment comme aux alentours d'Aiguillon, Tonneins…). La moyenne montagne est un axe de circulation commode sous l'Ancien Régime. Des lieux comme Limoges, Clermont sont des lieux très importants de l'ancienne France. Un élément comme le Massif central n'est pas un obstacle, comme la vitesse des hommes est lente, la différence avec les plaines est minime.
[...] Ce territoire perçu est en réalité un territoire en extension aussi bien interne qu'externe. La monarchie française a presque achevé la destruction des grands ce que les médiévistes appelaient les apanages, sortes d'immenses territoires où un lien relatif de vassalité en faisait plutôt des espaces indépendants voire hostiles, exemple le duché de Bourgogne. L'autre moyen de dilater le royaume c'est l'utilisation du mariage royal, ainsi la monarchie française récupère la Bretagne par une sorte de renversement juridique en faisant passer le lien personnel derrière le lien du domaine. [...]
[...] C'est le chemin inverse de la Renaissance, on ouvre plus par les fenêtres, au contraire on ferme. Ces habitats de la rigueur concernent l'homme mais aussi l'animal. Il faut sauver le bétail, mais surtout les volailles, les lapins et en même temps c'est ce qui permet aussi de réchauffer un habitat glacial. Tout ce qui compte de chercheurs au service du roi cherchent de nouvelles plantes capables de résister à des situations devenues extrêmes ou des les adapter. Le champ d'expérimentation c'est Versailles où le potager du roi essaye de trouver des solutions, transmises dans les provinces. [...]
[...] Présentation générale de la France moderne La formation du royaume est un combat entre la maison de Franc et les Habsbourg. La transgression des frontières de l'est va au-delà du Rhône et de la Saône. Tant que ces frontières ne sont pas transgressées le royaume est à l'abri de frontière naturelle. Avec la transgression des frontières les terres du Saint-Empire romain germanique sont touchées. Empire rassemblé par Charles Quint avec l'Espagne. La politique française fut une quête des frontières naturelles. [...]
[...] Il reste à gérer une frontière dont la géographie ne donne pas un point d'ancrage stable. Sans ces points d'ancrage la route de Paris était ouverte (comme en 1870/1914/1940). Cette frontière du Nord permet de s'accrocher sur l'Artois, l'Hainaut et surtout de protéger le littoral : Calais avait été définitivement conquis avec Henri II et Dunkerque conquit au début du règne personnel de Louis XIV, ce qui ouvre la route à une stabilisation vers les Pays-Bas espagnols, de Cambrais et Saint Homer. [...]
[...] C'est d'abord une généralisation et ensuite une dévastation. Ce qui est terrifiant c'est le côté régulier : une année sur trois ou quatre tout le royaume est concerné. Les grands fleuves sont les plus inquiétants car ils sont les axes prioritaires de communication et concernent un habitat et des habitants en grands nombres. Dans les régions de l'ouest on cumule souvent inondations et grandes dépressions, donc aux inondations s'ajoutent les tempêtes. Très soucieux des dangers de la nature les hommes mesurent les dix mètres, les douze mètres sont dépassés. [...]
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