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Le mot officiel « tourisme » apparait en Angleterre en 1800, repris en français dès 1803. Stendhal, grand auteur voyageur, l'emploie dans ses mémoires de tourisme.
Le mot apparait dans le livre de Richard Lassels (1670) « Italian Voyage » qui évoque le grand tour proposé aux gens de bonne famille entre la fin de leurs études et leur vie professionnelle et maritale. C'est une forme d'apprentissage à la civilisation, avec l'insistance sur le regard des autres, sur la civilité, la conversation et ce qui fait le « lien social ». Les Allemands ont été plus nombreux à le pratiquer au XVIIIe siècle. À Parme, dans les effectifs de l'académie savante italienne, les Allemands sont toujours plus de 1000 à la visiter, et les Anglais le multiplient dans les années 1740 - 1750.
[...] Les intellectuels vont avoir un nouveau regard. De Beer recense les récits de voyage publiés en 1500 et 1792 : Il montre l'évolution des récits de voyage dans les Alpes, avec une grosse augmentation (une vingtaine première moitié du XVIe, et un peu moins d'une centaine au XVIIIe siècle) Si on écrit dessus, c'est que la montagne peut avoir un intérêt. On y passe pour aller en Italie, et là où on ne voyait que des routes nécessaires, on commence timidement à partir du XVIe siècle à trouver un intérêt à la montagne. [...]
[...] Les premiers touristes en Europe au XVIIIe siècle Le mot officiel tourisme apparait en Angleterre en 1800, repris en français dès 1803. Stendhal, grand auteur voyageur, l'emploie dans ses mémoires de tourisme. « Humeurs vagabondes » (Daniel Roche) sous l'Ancien Régime The Grand Tour Le mot apparait dans le livre de Richard Lassels (1670) Italian Voyage qui évoque le grand tour proposé aux gens de bonne famille entre la fin de leurs études et leur vie professionnelle et maritale. C'est une forme d'apprentissage à la civilisation, avec l'insistance sur le regard des autres, sur la civilité, la conversation et ce qui fait le « lien social ». [...]
[...] On a aussi un aspect contemporain de l'empire ottoman qui fascine, ennemi culturel, religieux et politique pour la plupart des pays (moins pour la France, car alliés depuis François Ier). C'est un empire qui pose des questions. On a l'idée que cet empire est moins puissant qu'il ne l'était auparavant. Le dernier siège de Vienne, assiégée par les Turcs en 1683, voit une coalition européenne qui remmène les Turcs de l'autre côté du Danube, et il n'y aura plus d'attaques massives. On sent que l'empire est en déclin, avec quelques guerres notamment entre la Russie et la Turquie (défaite turque qui marque un recul inéluctable). [...]
[...] On veut marcher dessus, se familiariser avec cela. Ce sont des Suisses, Anglais et Français qui viennent les premiers admirer et découvrir cette nature et c'est surtout à partir de 1760 que ça devient un lieu touristique (sur la route de l'Italie, glaciaire de Chamonix). En 1760, Madame Couteran ouvre une auberge qui va attirer toute l'Europe, et loger, équiper et amener des guides pour aller se balader. A partir des années 1760 - 1770, la montagne qui attire c'est le Faucigny savoyard (région de Chamonix) et une série de gens vont aller de leurs récits. [...]
[...] On est dans un siècle de guerres (guerre de 30 ans dans l'Europe alpine), et les Alpes elles-mêmes sont dépossédées de leur pouvoir politique : Les petits princes sont soumis aux princes étrangers (roi d'Espagne, roi de France et Habsbourg d'Autriche). La montagne est dépossédée d'elle-même. Ensuite, on a la plus grande épidémie de peste de l'histoire de l'Europe qui arrête les conflits. On est aussi dans le petit âge glaciaire, il fait très froid et les glaciers avancent rapidement, la neige est partout très longtemps et les ravitaillements sont difficiles. Des scientifiques vont dans les montagnes pour regarder la flore, étudier les roches et ramasser les minéraux, mais ont de la montagne une vision négative. [...]
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