En 1749, Bolingbroke (leader tory, ami de Voltaire et signataire de la paix d'Utrecht) exprime le lien indestructible entre la mer et les Britanniques en associant ces derniers à des êtres amphibies. Cela traduit la supériorité navale anglaise qui est flagrante depuis les guerres contre Louis XIV. Les Provinces-Unies ont dominé au XVIIe puis la France a rivalisé avec l'Angleterre sous la politique de Colbert jusqu'à la guerre de sept ans et les succès britanniques des French Wars sous la Révolution et l'Empire. En 1815, les Anglais établirent sur l'Atlantique une Pax Britannica qui leur permit d'exercer leur prépondérance pendant le XIXe.
Au milieu du XVIIe, les puissances européennes sont plus attentives aux affaires continentales que par l'Atlantique et les établissements des colonies : conquête de la Hongrie par les Turcs, menace sur Vienne (1664). De plus, l'influence occidentale se résume à une étroite frange littorale sur le continent (hormis Pérou et Mexique pour l'Espagne).
La domination navale britannique doit assurer la liberté du commerce sur les mers, mais aussi préserver le pays d'une invasion redoutée jusqu'à Napoléon (Philippe II, Louis XIV, Louis XV).
[...] Mais à la fin du XVII, ce sont les colonies d'Amérique qui approvisionne ce marché. De plus la grande guerre du Nord (1699-1719) exclue les Anglais du commerce baltique. La production dans les colonies est encouragée par la métropole avec des primes (en 1715, l'Amérique couvre la moitié des besoins en goudron et brai). Cette richesse permet une grande efficacité dans la mobilisation navale lors de conflits, surtout qu'en temps de paix la marine de guerre était démantelée. La France possède aussi des chantiers importants depuis Colbert à Brest, Toulon et Rochefort mais ils ne rivalisent pas avec les chantiers britanniques car dépendent trop des importations que les Anglais peuvent facilement empêcher. [...]
[...] C'est chose faite avec la capture de De Grasse et de lourdes pertes françaises lors d'un convoi entre la Martinique et Saint-Domingue. - Trafalgar, l'Angleterre règne sur les mers Un dernier défi est posé à la Grande-Bretagne lors des guerres de la Révolution et de l'Empire. La France espère renverser les desseins hégémoniques anglais. Pour cela, après la guerre d'Indépendance américaine, le budget est revenu à la hausse et l'on construit 28 vaisseaux et 23 frégates. Cet effort va être continu jusqu'en 1793 pour aboutir à une flotte de 88 vaisseaux et 73 frégates. [...]
[...] La France, avec ses 33 navires et ses hommes, affronte à Trafalgar les 27 vaisseaux et les hommes de Nelson. La défaite est écrasante : 18 navires perdus prisonniers morts. L'Angleterre domine totalement les mers. Les rues de Liverpool et de Londres prennent les noms des héros de la mer. Les ports construisent leurs nouveaux docks. Ces ports anglais deviennent des carrefours du commerce mondial sur lequel l'Angleterre impose la Pax Britannica. [...]
[...] A l'avènement des Hanovre, en 1714, l'Angleterre devient la principale puissance de la mer. - La conquête britannique de l'Atlantique L'Angleterre affiche de nouvelles prétentions à l'hégémonie atlantique durant la guerre de Succession d'Autriche. Les forces sont inégales car la marine française est dans un état désastreux contrairement à la Navy (1725- 1738 Rochefort reste sans commande, 1718-1733 deux chantiers seulement à Brest. Certes la qualité des bâtiments progresse. Le Terrible est le premier vaisseau de 74 canons en 1737. [...]
[...] Nelson, secondé de Jervis et de Collingwood, écrase la flotte espagnole dont le plus grand vaisseau du monde, le Santissima Trinidad (un quatre ponts de 130 canons). A Aboukir en 1798, ils mettent en déroute la flotte française de Napoléon. La maîtrise anglaise des mers est devenue absolue. Quand, après la rupture de la paix d'Amiens, Napoléon reprend le plan d'invasion de l'Angleterre du Directoire, l'Angleterre s'affirme en Atlantique. Napoléon prépare une armée à Toulon, mais ne parvient pas à disséminer à travers l'Atlantique la flotte anglaise. [...]
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