Roi de Pologne, Stanislas Auguste Poniatowski, réformes en Pologne, Pologne, guerre russo-turque, confédération de Bar, principes du piariste, piariste, collège des nobles, réforme de l'éducation, réformes de l'armée, modèle prussien, armée royale polonaise, finis poloniae, pacification des Sarmates, royaume de Pologne, XVIe siècle, XVIIe siècle, Joseph Poniatowski, Grand Duché de Varsovie
En 1763, Auguste III, le roi de Pologne élu en 1733 et également électeur de Saxe, se trouve dans un état de santé déclinant en raison de son âge avancé. Plusieurs nations européennes, incluant la France, soutiennent l'idée d'une succession de la Saxe. Cependant, après le décès du successeur d'Auguste III au trône électoral de Saxe, un jeune fils de 13 ans est laissé sans pouvoir être imposé aux nobles polonais, car la Saxe a été affaiblie par la guerre de Sept Ans.
En avril 1764, un traité est signé entre la Prusse et la Russie, contenant une clause secrète qui garantit le soutien de Frédéric II de Prusse au candidat choisi par Catherine II de Russie. La diète polonaise se réunit en mai 1764, une réunion tumultueuse qui néanmoins engendre des propositions de réformes institutionnelles : l'abolition des douanes intérieures privées et l'établissement d'une douane générale aux frontières du royaume, ainsi que des restrictions sur l'expansion économique du clergé. En septembre 1764, Stanislas Auguste Poniatowski est unanimement proclamé roi de Pologne par 5 584 électeurs.
[...] Au cours de son séjour de cinq mois à Paris, il fréquente le salon de Mme Geoffrin, où se rassemblent les philosophes et les membres de la "République des lettres". Il y rencontre des personnalités telles que D'Alembert, Marmontel, Montesquieu et le baron Grimm. En 1755, il est envoyé à Saint-Pétersbourg en tant qu'assistant de l'ambassadeur anglais, avant d'assumer lui-même le poste d'ambassadeur de Saxe. C'est là qu'il fait la connaissance de la future impératrice Catherine II, avec laquelle il partage sa lecture des écrits de Voltaire et entame une relation amoureuse. Lorsque cette liaison est découverte en 1758, Stanislas Auguste doit s'enfuir. [...]
[...] Le soutien des Czartoryski se révèle crucial lors de l'élection de 1764. Les troupes de "la Famille" défendent la diète d'élection, étant donné que les magnats polonais (désignant les plus grands nobles) disposent de leurs propres armées. L'éducation de Stanislas Auguste est cosmopolite et européenne. Il est instruit par des précepteurs d'origines polonaise, saxonne, prussienne, française, et anglaise. Il développe un penchant pour les œuvres littéraires françaises sous la tutelle de l'abbé Allaire, qui deviendra plus tard le précepteur de "Philippe Égalité". [...]
[...] Stanislas Auguste doit faire face à l'opposition des conservateurs polonais, incluant les grands propriétaires s'opposant à l'amélioration du statut des serfs et le haut clergé s'opposant à la tolérance religieuse. Catherine II et Frédéric II comprennent rapidement qu'ils ne pourront pas diriger Stanislas Auguste à leur guise. En 1766, ils orchestrent la formation de deux confédérations religieuses dissidentes en Pologne : une orthodoxe soutenue par la Russie et une protestante soutenue par la Prusse. En réponse, les conservateurs créent la confédération de Radom en 1767. [...]
[...] À partir de 1768, la Pologne devient de plus en plus vassale de la Russie. II- Le premier partage et les transformations La désordre dans le territoire polonais En 1768, en réponse à l'incursion des troupes russes, une faction de la noblesse établit la confédération de Bar, exploitant la guerre russo-turque pour organiser ses rangs avec le soutien de la France (le colonel Dumouriez est chargé en 1770 de "créer un incendie dans le Nord", une diversion visant à aider la France dans son affrontement avec l'Angleterre). [...]
[...] Prussiens et Russes interviennent, et après un siège brutal, Varsovie tombe. Enfin, l'Autriche, la Prusse et la Russie signent un accord le 24 octobre 1795 pour se répartir ce qui subsiste de la Pologne. Un mois plus tard, Stanislas Auguste abdique. La convention de partage ultime, connue sous le nom de "finis Poloniae" et signée en janvier 1797 après des délibérations complexes de délimitation, renferme une clause secrète dans laquelle les trois puissances s'engagent à effacer la désignation "royaume de Pologne". [...]
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