Politique européenne du 18e siècle, traités d'Utrecht 1713, traité de Paris 1763, paix européenne, cardinal Alberoni, Elisabeth Farnèse, Philippe V, Louis XV, Charles VI, ligue de Hanovre, maison d'Autriche, Stanislas Leczinski, guerre de succession de Pologne, guerre de Sept Ans, traité d'Aix-la-Chapelle
Jusqu'en 1740, malgré d'incessantes complications diplomatiques, la paix européenne est relativement peu troublée. En fait, c'est à propos de l'Italie que les menaces d'une guerre européenne apparaissent : le cardinal Alberoni, un parvenu arrivé au plus haut poste à la cour de Parme, veut affranchir l'Italie de la domination autrichienne. Devenu agent officiel de la cour de Parme à Madrid, Alberoni réussit à faire épouser à Philippe V une nièce du duc de Parme, Élisabeth Farnèse, laquelle mène bientôt le roi d'Espagne par le bout du nez sur les instructions d'Alberoni qui devient le chef du gouvernement espagnol en 1714. En deux ans, Alberoni reconstitue l'armée espagnole, crée de nouvelles escadres, fortifie les ports, crée des manufactures.
[...] La France et l'Autriche, désespérant de vaincre, négocient. En 1763, Marie- Thérèse reconnaît définitivement à Frédéric II la possession de la Silésie. Dans les colonies, la France se heurte à l'Angleterre et elle perd le Canada et l'Inde La Prusse sort grandie de cette guerre et la France rabaissée. Frédéric doit la victoire à son génie militaire et à sa ténacité, il la doit aussi à la médiocrité de ses adversaires. Les généraux russes et autrichiens n'ont jamais réussi à combiner leurs efforts et, faute d'audace, laissent plusieurs fois échapper l'occasion décisive. [...]
[...] Les troupes françaises se montrent braves et solides, mais le commandement est médiocre. Certains généraux, telle Soubise, qui est vaincue en Saxe à la bataille de Rossbach (1757), sont des incapables. La guerre de Sept Ans s'achève par la signature, en 1763, du traité de Paris, « l'odieux traité de Paris », comme les historiens de la IIIe République l'écrivent dans les manuels d'histoire de 1880 à 1945. [...]
[...] Le roi de Prusse est de nouveau prêt à lâcher les Français : la volte-face de Frédéric II effraie Louis XV et le pousse à s'allier à Marie-Thérèse. Ainsi s'opère le renversement des alliances (1756) : les Français sont alliés aux Autrichiens et aux Russes, les Prussiens aux Anglais. Les Français vont se battre pour rendre la Silésie à l'Autriche, alors que jusqu'à présent, ils se sont battus pour donner la Silésie à la Prusse. C'est le début de la guerre de Sept Ans. [...]
[...] Un traité est signé en 1738. Les clauses sont bonnes pour la France : Stanislas renonce à la Pologne, mais garde le titre de roi et reçoit en compensation le duché de Lorraine et le comté de Bar (à la mort de Stanislas, duché et comté reviendront au roi de France) ; Charles VI cède Naples et la Sicile à don Carlos qui devient roi des Deux-Siciles. La guerre de succession de Pologne aboutit à des résultats inattendus : l'établissement d'une 3e maison royale de Bourbon, les Bourbons de Naples (après les Bourbons de France et d'Espagne) ; l'achèvement de la frontière française de l'Est par l'annexion de la Lorraine. [...]
[...] L'Angleterre prend l'initiative, car elle se sent menacée de ruine par les progrès du commerce français et les entraves que l'Espagne met au commerce anglais en Amérique. Cependant, si l'Angleterre fait la guerre à l'Espagne, cela conduira à faire la guerre à la France ; on s'y attend en Angleterre, on s'y décide du côté français. Mais, Français et Anglais n'en viennent pas encore aux mains, ils sont pris de vitesse par une nouvelle crise. En 1740, la mort de l'Empereur Charles VI ouvre en effet la crise de la succession d'Autriche. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture