L'image de Philippe II reste peu flatteuse. La littérature romanesque, mais aussi historique, le décrit souvent comme un personnage cruel, froid, fanatique capable de toutes les turpitudes. Sa position de monarque le plus puissant de son époque lui a certes valu beaucoup d'ennemis ce qui explique nombre de rumeurs et d'attaques mais celle-ci se sont maintenues longtemps après la mort du monarque. Les Espagnols du XVIe siècle sont d'ailleurs associés à cette mauvaise réputation : on en garde souvent l'image des conquistadors massacreurs d'indiens, assoiffés d'or ou d'inquisiteurs zélés pourfendant l'hérésie par le feu des bûchers. Cette vision éclipse les conquêtes de l'Amérique, les découvertes maritimes et terrestres, la puissance et le rayonnement de ce royaume.
Philippe II incarne sur sa personne cette puissance ternie par une mauvaise réputation. Voltaire, qui le jugeait très sévèrement portait sur lui l'appréciation suivante : « Philippe II joua le premier rôle sur le théâtre de l'Europe, mais non le plus admiré. De moins puissants princes, ses contemporains, ont laissé un plus grand nom, comme Elisabeth et surtout Henri IV […]. La postérité fait une grande différence entre la puissance et la gloire. » Je vais donc essayer ici de chercher ce qui a effectivement favorisé cette puissance mais aussi ce qui, au-delà d'un simple déficit d'image lié à des rumeurs, a empêché qu'il reste dans l'histoire comme un « grand roi ».
[...] Philippe II Introduction L'image de Philippe II reste peu flatteuse. La littérature romanesque, mais aussi historique, le décrit souvent comme un personnage cruel, froid, fanatique capable de toutes les turpitudes. Sa position de monarque le plus puissant de son époque lui a certes valu beaucoup d'ennemis ce qui explique nombre de rumeurs et d'attaques mais celle-ci se sont maintenues longtemps après la mort du monarque. Les Espagnols du XVIe siècle sont d'ailleurs associés à cette mauvaise réputation : on en garde souvent l'image des conquistadors massacreurs d'indiens, assoiffés d'or ou d'inquisiteurs zélés pourfendant l'hérésie par le feu des bûchers. [...]
[...] En 1580, par le jeu de règles de succession, Philippe II réussit à s'imposer comme Roi du Portugal. La gestion d'un Empire aussi disparate n'était pas simple et, alors que son père se déplaçait souvent, Philippe choisit de le diriger depuis l'Espagne en se déplaçant peu. Il eut à résoudre trois types de difficultés : assurer l'unité de la péninsule ibérique, maintenir son autorité dans ses possessions des Pays-Bas et de Franche Comté et continuer le développement de la colonisation en Amérique. [...]
[...] C'est sans doute aussi ce qui a pu lui être reproché, il n'a pas tenu en cela compte des conseils de son père. II. Philippe II influence le monde II .1. Des mariages au service des intérêts du royaume Philippe II a été marié quatre fois, ce qui, pour un souverain de l'époque, était exceptionnel. Ce qui ne l'était pas c'était que les mariages de ce prince comme des autres répondaient à des visées dynastiques ou diplomatiques. Le nombre de mariage a donc permis d'éclairer et de préciser les choix de la monarchie espagnole en ce domaine. a. [...]
[...] Philippe II soutiendra donc Elisabeth 1er au début de son règne. C'est en 1568 que débutera une guerre larvée entre l'Angleterre et l'Espagne : l'objet en est la maîtrise de la mer et la lutte contre le monopole espagnol dans le commerce avec l'Amérique. Des expéditions anglaises menées par Francis Drake pour le compte de la reine d'Angleterre entre 1568 et 1572, attisent un conflit qui ne se déclare pas encore ouvertement. Malgré une trêve, entre 1577 et 1580, Drake effectue un tour du monde et poursuit alors ses attaques contre des bâtiments espagnols. [...]
[...] Avec la mort d'Henri III et la désignation d'Henri de Navarre comme successeur, Philippe II s'implique encore plus dans la lutte. La ligue, prête à tout pour barrer la route à un roi protestant est aussi le lieu où s'exprime des ambitions personnelles, face à cela Philippe II a lui aussi des visées territoriales sur la France et envisage d'établir sa fille Isabelle-Claire-Eugénie sur le trône. Il est alors logique qu'autour d'Henri IV se regroupent non seulement les protestants mais aussi tous ceux qui refusent cette ingérence étrangère dans les affaires du royaume. [...]
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