Petite guerre, troupes légères, empire des Habsbourg, traité de Clausewitz, partisans
Il s'agit d'un style de guerre particulier.La traduction espagnole de « petite guerre » est « guérilla ».
C'est au XVIIIe siècle qu'elle est théorisée, qu'elle commence à s'intégrer dans les pratiques courantes de la guerre de l'époque, qu'elle devient un objet cerné et identifié. Le tout premier traité de Clausewitz portera sur la petite guerre.
Unanimement, les historiens marquent une césure à la fin du XVIIIe siècle, même si le moment exact de cette cassure est discuté (Révolution, Vendée, Espagne ?). Si l'on a la cassure, on ne sait pas exactement où se trouve la racine. On la place généralement au XVIe siècle.
[...] Dès le XVIIe, la France se couvre de places fortes sur les zones côtières : c'est la construction du pré carré de Vauban. Les gouverneurs de places fortes doivent trouver de quoi nourrir leurs hommes dans la zone où ils sont installés, de quoi entretenir leurs fortifications, etc. La garnison faisant de l'exercice et des démonstrations, on demande aux paysans de s'en charger. Les gouverneurs de places fortes recrutent des troupes légères pour faire ce travail : lever les contributions, recueillir du renseignement, etc. C'est la « taxe de violence » (Peschot). [...]
[...] Cela commence au XVIe siècle et s'enracine au XVIIe. Ces troupes sont appelées des « partis », d'où l'expression de « guerre de partisans ». Il s'agit de troupes irrégulières, par opposition aux « troupes réglées » (qui obéissent à des règles : commandées par des officiers qui interdisent à leurs hommes de faire un certain nombre de choses). Ce système violent connaît son apogée au cours de la campagne des Flandres de 1684 et le massacre du Palatinat. II La petite guerre en Europe au XVIIIe siècle : de la confrontation à l'intégration L'expression de « troupes légères » est employée pour la première fois dans la correspondance du Maréchal de Villars au début du XVIIIe siècle. [...]
[...] Il monte ainsi son régiment privé avec ce qu'il récupère des pillages. A l'issue de la guerre, son régiment sera intégré dans l'armée régulière. C'est à partir de cette expérience que Maurice de Saxe commence à faire intégrer ces troupes irrégulières dans l'armée régulière. En plus de ces troupes intégrées, Saxe recommande de former des unités de partisans de troupes irrégulières, tirés de chaque régiment d'infanterie ou de cavalerie, avec à leur tête les plus jeunes et les meilleurs sujets. [...]
[...] I LES RACINES DE LA PETITE GUERRE La petite guerre est souvent confondue avec celui qui la pratique : le cavalier léger. Comme son nom l'indique, il est équipé « à la légère », pour cause de manque de moyens mais aussi pour pouvoir se déplacer plus vite. La première fois que l'on voit apparaître ce type de guerre de manière régulière est la Guerre de Trente Ans. C'est là que les opérations deviennent de plus en plus complexes et occupent des zones de plus en plus vastes. [...]
[...] IV Penser et mener la petite guerre : l'exemple français De la théorie En France, un grand nombre de traités de la petite guerre vont être publiés à partir du milieu du XVIIIe siècle. On intègre les troupes irrégulières dans les troupes réglées, dans le raisonnement tactique. La petite guerre devient une composante de la « grande ». A la pratique Deux exemples de petite guerre nous sont donnés en France à cette époque : la Vendée et l'Espagne. En Vendée, les officiers de l'armée catholique et royale connaissent les techniques de la petite guerre. A la fin du XVIIIe, à la veille de la Révolution, les troupes légères sont supprimées en France. [...]
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