Pauvres, époque moderne, quotidien des pauvres, politiques d'assistance, Ancien Régime, Don Quichotte
Lorsque l'on étudie les pauvres, nous sommes confrontés à un problème de sources, car les pauvres ne sachant pas écrire, ils n'ont pas laissé de témoignage écrit, du moins pas de leurs propres mains. Ce sont les puissants qui nous donnent un aspect de ce qu'était la pauvreté sous l'ANCIEN RÉGIME, ce sont des sources dont il faut se méfier. Parmi ces témoignages, nous avons la peinture, mais aussi les textes de charité, les registres des religieux et des hôpitaux ou encore la police. Nous sommes là face à un monde muet. La littérature dit de gueuserie nous fait part de la vie quotidienne des pauvres, dont l'exemple le plus connu est DON QUICHOTTE.
[...] Les pauvres ne sont pas assujettis par l'impôt. Les chiffres concernant le monde des pauvres sur le territoire français ne sont pas évident à établir, car les pauvres sont très mobiles et voyagent de ville en ville, de campagne en campagne, à défaut de trouver du travail ou de mendier. Ils ne sont que très peu répertoriés. Nous avons tout de même quelques chiffres, à RENNES, les pauvres représentent 28% de la population : on estime que PARIS accueillait le double de pauvres. [...]
[...] Le pauvre réside dans les combles du grenier ou au rez-de-chaussée. Les étages nobles, ce sont les 1er, les 2ème voire les 3ème étages avec une vue sur la rue. Quelques quartiers de pauvres existent tout de même, mais sont très localisés, par exemple le FABOURG DES CHARTREUX à BORDEAUX. Les faubourgs (situés hors des remparts de la ville) sont craints, car ils abritent une population d'immigrés, d'ouvriers, de prostitués, des quartiers qui sont criminogènes, surtout quand les portes de la ville se referment le soir et que la police ne peut plus circuler. [...]
[...] La solution est de les enfermer (c'est le RENFERMEMENT DES PAUVRES) soit dans des hôpitaux où la vie est réglée comme dans les monastères, pour y vivre et y travailler gratuitement, soit dans des lieux isolés, le plus souvent des tours démunies de fenêtres, de latrines, voire même de lit, et formant un véritable de dépôt de mendicité où les hommes et les femmes vivent dans des conditions inhumaines que dénoncera le mouvement des Lumières. Les œuvres de charité au XVIIIe siècle vont se laïciser sous l'influence de l'esprit de bienfaisance des Lumières, et pour des raisons économiques. On va développer des ateliers de charité (des sortes de pôle emploi), avec à la clef de ces ateliers, un travail rémunéré, ou quelques missions très désagréables comme entretenir les voiries contre paiement. Le destin des pauvres va devenir une question sociale, avec une prise en charge par l'État royal. [...]
[...] C'est pour cela que le logement sous l'ANCIEN RÉIME est plutôt perçu comme un dortoir qu'un lieu de vie, on préfère passer ses journées dans la rue plutôt que chez-soi. III. LES POLITIQUES D'ASSISTANCE Au MOYEN-ÂGE et dans l'image franciscaine, le pauvre est un être idéalisé du CHRIST souffrant, du martyr. Le pauvre transmet une image vertueuse du CHRIST qui a durant sa vie, fait l'éloge de la pauvreté. Être pauvre, c'est un bon moyen d'accéder au salut, et d'accéder au Paradis. Dans beaucoup de testaments, les nobles donnent leur argent aux pauvres, qui vont venir prier pour le noble défunt pour qu'il puisse trouver la paix au Paradis. [...]
[...] Nous sommes là face à un monde muet. La littérature dit de gueuserie nous fait part de la vie quotidienne des pauvres, dont l'exemple le plus connu est DON QUICHOTTE. I. QUI SONT LES PAUVRES ? Du point de vue économique, le pauvre sous l'ANCIEN RÉGIME est celui qui n'a pas de réserve à tous les niveaux, et le terme concerne ceux qui sont PAUPÉRISABLES : ceux qui risquent de devenir indigents, mais qui ne le sont pas encore. Cela pose la question du seuil de pauvreté, qui est atteint lorsque les revenus journaliers disponibles sont égaux aux dépenses concernant le pain. [...]
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