Patrimoine religieux, États de Savoie-Piémont, époque moderne, Alpes, conservatoire religieux, catholicisme, duché de Savoie, patrimoine immatériel, Sacre Monte de Varallo, sanctuaire de Vicoforte à Mondovi
Les Alpes sont un conservatoire religieux et de préservation catholique avec un riche patrimoine, et un patrimoine immatériel (phénomène des confréries depuis la fin du Moyen Âge). Les Alpes sont des bons pays catholiques, discutables, car on a une frontière religieuse avec Genève et le protestantisme, et le mythe d'après-révolution lié à une nostalgie à la religion des montagnes restée fidèle face à la déchristianisation.
[...] Ce sont des lieux d'adoration, on n'a pas de prêtre qui donne la messe. On peut y rentrer encore jusqu'en 1530, et les pèlerins participent du mystère et sont au plus proche des saints. A partir des années 1530, on construit dans les autres chapelles et on les peuple de statues représentant des groupes. A partir des années 1570, on interdit l'entrée dans les chapelles pour laisser une distance avec les scènes et les pèlerins. On ferme la plupart du temps les chapelles avec des grilles, qui nécessitent souvent de s'agenouiller pour voir (accentuant le côté spirituel de la chose). [...]
[...] On a un vrai gout pour ces centres pèlerinage dans les Etats de Savoie-Piémont. [...]
[...] On a donc un patrimoine encore aujourd'hui visible, connu et entretenu. La FACIM, créée fin XXe siècle en Haute-Savoie et Savoie, développe la culture et l'histoire en montagne, et crée plusieurs sentiers culturels à thèmes que les touristes peuvent visiter (notamment les chemins du baroque). Le patrimoine immatériel A côté du patrimoine de sculpture et d'architecture, il y a aussi un patrimoine immatériel plus difficile à faire étudier, mais qui mérite préservation. Il va de pair avec le premier, c'est un témoin de l'enracinement de cette piété nouvelle du XVIe jusqu'au XVIIIe siècle dans nos régions, avec un gout des pratiques collectives (liées à la culture de la montagne) et la constitution d'un certain nombre de traditions (distribution du pain béni, bénédiction des moissons = tesches) Ce sont des pratiques relativement vivaces (en Suisse ou en Autriche notamment). [...]
[...] On trouve un gout pour les retables baroques (Bramans, vallée de la Maurienne) Dans cette vallée on trouve la plus grande homogénéité de style, souvent artistes locaux travaillant dans plusieurs endroits dans la seconde moitié du XVIIe siècle, grande époque des retables baroques. On trouve des générations d'artistes (famille Clappier et Dufour, identifiées dans les prix-faits) On connait d'autres décors plus originaux (rosaire de Bessans en bois et en stuc, 1666). La multiplicité des retables posent des questions : Qui les financent ? Dans ces localités de paysans, comment pouvait-on s'offrir ce genre de chose ? On peut penser au financement d'émigrés savoyards qui partent faire fortune à Paris, Munich, en Italie et portent le gout de l'art baroque. [...]
[...] On inscrit 113 œuvres représentant Saint-François en Savoie, et 46 en Haute-Savoie. Le patrimoine religieux piémontais Le Sacre Monte de Varallo On trouve des dévotions communes à Annecy notamment où les Piémontais venaient, et inversement dans le Piémont. Ces dévotions sont des éléments de cohésion dans cet Etat à cheval et compliqué par la géographie. Les étrangers qui traversent le Piémont, notamment pour se rendre à Rome, notent la multiplicité des églises, chapelles et monastères. On s'aperçoit que le Piémont est très bien doté du patrimoine religieux italien est dans cette région), pour une région moins christianisée et dévote que le Sud de l'Italie. [...]
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