Confrontation euro-arabe, civilisation islamique, monothéisme, pénurie, progrès, échanges culturels, capitalisme, pétrole, colonialisme, Méditerranée, Seldjoukides, Constantinople, Empire ottoman, Reconquista
Cette réflexion qui porte sur les événements qui planent sur l'avenir de l'époque moderne trouve ses origines dans l'histoire de la confrontation euro-arabe, sources d'interactions de divers aspects, entre les deux régions. L'une des conséquences de ces liens entre les deux civilisations voisins est la genèse des croyances monothéistes, toutes révélées au Proche-Orient et peu à peu sources des idéologies les plus prégnantes de notre monde.
[...] Présentes depuis des milliers d'années, ces relations n'ont pas toujours été conflictuelles. Simplement dit, elles ont conféré aux deux régions une complémentarité, à la fois bénéfique (transfert de théories, les Arabes s'étant inspirés des Grecs pour développer leurs savoirs et les présenter au patrimoine mondial, favorisant l'amorce du progrès). I. Une spirale arabe millénaire Les aspects les plus belliqueux résultent des phases d'expansion bilatérales, qui montrent une symétrie étonnante : chaque phase de croissance d'un côté est quasiment accompagnée, en face, d'époque de déliquescence. [...]
[...] En face, le 7e siècle voit à la fois l'avènement islamique et l'essor économique Au 8e siècle, l'Orient est au sommet et l'Europe féodale sombre dans les guerres internes tandis que les Arabes envahissent le Sud européen Au Maghreb, en 948, une puissance berbère basée en Tunisie s'empare de la Sicile puis l'empire berbère almohade (en Andalousie depuis 1150 fait incursion dans la péninsule ibérique et y bouscule les royaumes chrétiens) Au 10e siècle, les Bûyides iraniens mettent entre parenthèses la confrontation euro-arabe directe qui reprendra via deux puissances turques : les Seldjoukides au 11e et les Ottomans au 15e siècle : • En Palestine, les Seldjoukides partis d'Asie centrale verrouillent l'accès au Tombeau du Christ, obligeant l'Europe à des expéditions aux formes de guerre sainte. • Le développement du nouveau royaume de Jérusalem permet la genèse de noyaux de production proche orientaux alimentés par les commerces avec le vieux continent. La croissance de ces noyaux amorce la fin du déclin. • Dès 1212 la Reconquista, qui avançait depuis des siècles, dans la péninsule espagnole, prend Cordoue, puis Séville. • Au 16e siècle, l'autre affrontement entre Turcs et Européens démarre dans le monde arabe. [...]
[...] L'un de ces facteurs résulte de l'exploitation des gisements de gaz et de pétrole. Les incidences des premières pénuries seront extrêmement sérieuses. Les effets en Occident de ce contexte seront modulés par deux paramètres : 1. La collaboration installée au 20e siècle entre l'Orient pauvre et les pays industriels riches d'Occident pourrait devenir un fiasco aboutissant à des pouvoirs populistes en Europe Les pénuries entraîneraient les puissances vers une déflagration mondiale. II. Historique L'histoire euro-arabe nous en donne par avance une illustration claire : 1. Le monde grec du 5e siècle av. J.-C. [...]
[...] La chute de Constantinople (1453) définit la fin de l'Empire romain d'Orient, dont la capitale devient le siège du nouvel Empire turc. • Entre-temps, la Reconquista en Andalousie (1492) annihile toute présence arabe en Europe. Reprise aux Arabes, la péninsule espagnole devient une région d'où partent les voyages vers le Nouveau Monde. C'est le début de l'époque moderne. • La croissance phénoménale de l'Occident coïncide avec le déclin économique de l'Orient. À la faveur de l'époque coloniale, le monde arabe passe sous domination directe de l'Europe. [...]
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