Le mot « Nation » est un très vieux mot, qui vient du latin nascere, qui veut dire « naître ». La Nation, c'est l'ensemble des individus de même naissance. C'est un mot qui existe depuis le Moyen-âge (nation picarde, nation bretonne…).
Il apparaît dans les premiers dictionnaires : dans celui de Furetière (1690), puis dans celui de l'Académie Française (1694).
Il apparaît également l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert (« mot collectif dont on fait usage pour exprimer une quantité considérable de peuples qui habitent une certaine étendue de pays, renfermés dans certaines limites et qui obéit au même gouvernement »).
Puis dans les dictionnaires du XIXème siècle (Littré et Larousse).
Mais dans toutes les définitions, le mot Nation apparaît mal défini : les mots « collectif », « peuple », « étendue de terre », « pays », « Etat », « limites », « gouvernement », « race » (au sens du XIXème siècle, c'est-à-dire équivalent à Nation), « tradition historique », « origine commune », « lois », « langage », « intérêt commun » reviennent sans cesse…Le mot Nation renvoie à des réalités d'ordre géographique, historique, politique, économique, sociales, psychologiques, extrêmement variées.
Etymologiquement, il se rapproche aussi de « peuple » et de « patrie » (pays du père).
Il couvre des réalités très différentes, changeantes.
[...] Nationalité On le retrouve dans des expressions typiques du milieu du XIXème siècle Sentiment de nationalité droit de nationalité C'est une aspiration nationale qui recouvre aussi des aspirations libérales et démocratiques (dans certains éléments). C'est une aspiration à l'émancipation nationale, contre notamment les Etats dynastiques. C'est ce qu'on appellera plus tard le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Nationalisme On ne le trouve presque jamais lors du premier XIXème siècle. C'est l'exacerbation du sentiment de nationalité. Il va émerger fin XIXème. [...]
[...] Tous connaissent un réveil national, mais encore très imparfait. Il faut dire que la Russie est le royaume de l'autocratie : pouvoir absolu du Tsar. Il n'y aura pas de révolution, pas de mouvement, sous Nicolas Ier. L'empire ottoman Il était autrefois immense (Turquie, Balkans, Afrique du Nord, Perse). Il commence à se dissoudre. Il ne parvient plus à tout maintenir ensemble. Cet empire était turc et musulman. Mais des pans entiers commencent à lui échapper : Grèce, Serbie et Monténégro, la Moldavie et la Valachie. [...]
[...] Elles tentent de constituer des Etats-Nation solides et durables. c. Les Nations divisées Dans ces espaces, l'idée de nation existe : on parle déjà de Nation allemande, de Nation italienne. Mais l'Etat-Nation n'existe pas. La Nation préexiste à l'Etat. Ils sont divisés en micro-Etats, dynastiques, sans constitution. Dans ces deux espaces italiens et allemands, l'aspiration à l'unité recoupe des aspirations libérales (en particulier à une Constitution), démocratiques et sociales. La question qui se pose est la manière dont il faut faire l'unité (qui ? [...]
[...] France : Français du nord (la Langue d'Oïl) Allemagne : Hochdeutsch (Saxon ; langue dans laquelle Luther a traduit la Bible) Italie : Toscan (langue de Dante, de Machiavel ) Espagne : le Castillan Querelles de langue : en Autriche, le gouvernement impose allemand, la Russie le russe, etc. En Irlande, on lutte pour conserver le gaélique. d. La dimension culturelle Chaque peuple a un patrimoine culturel : il faut donc le conserver : début des politiques du patrimoine. Littérature, art national. Grand moment de l'opéra : Wagner, Verdi. e. La dimension religieuse Certains Etats se fondent sur la religion, comme l'Espagne catholique, l'Angleterre protestante, la Russie orthodoxe . Peut aussi être creuset d'une résistance (Irlande, minorité juive). f. [...]
[...] Trois Etats se partagent la Pologne : à l'est, la Russie ; à l'ouest, la Prusse ; au sud, l'Autriche. La Pologne ressent un déni de nationalité. C'est la religion catholique qui servira de ciment à la Nation, contre la Russie orthodoxe et la Prusse protestante. En 1831, la partie russe de la Pologne tente une insurrection, matée dans le sang. L'Irlande n'existe plus après l'acte d'Union de 1800. Elle est littéralement colonisée par l'Angleterre. Là aussi, la revendication nationale passe par la religion (catholicisme). Mais la situation se complique par la présence d'une minorité protestante en Ulster. [...]
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