Selon la formule élaborée à l'époque, le roi de France est empereur en son royaume. Nul ne peut lui être supérieur, ni à l'intérieur, ni à l'extérieur du royaume. Sacré à Reims au début de son règne, il est l'oint du seigneur, réputé thaumaturge (guérisseur). Ce caractère pratiquement surnaturel de la royauté française est unique en Europe.
La succession se fait selon la loi salique, qui impose sur le trône le fils aîné ou à défaut, le parent le plus proche, à l'exclusion des femmes et des parents par les femmes. Ce principe est une véritable constitution du royaume et assure une grande stabilité à la monarchie française.
Le roi s'entoure en principe des grands du royaume, qui forme le Conseil. Il est assisté pour la guerre de l'amiral et du connétable, tandis que le chancelier s'occupe de la justice. En réalité, les officiers royaux sont de plus en plus nombreux depuis la fin du Moyen Âge.
[...] Un Conseil de régence est organisé autour d'Anne d'Autriche, reine d'origine espagnole, ce qui inspire la méfiance à l'heure de la lutte contre les Habsbourg. Mazarin s'impose comme l'homme fort du Conseil de régence. Né Giulio Mazzarino en 1602, il appartient à la noblesse romaine et a commencé sa carrière diplomatique au service du Saint-Siège. Nonce extraordinaire (ambassadeur) du pape Urbain VIII auprès du roi de France à partir de 1634, il gagne la confiance de Richelieu. Naturalise, il revient en France en 1640; après quelques contestations à la mort de Louis XIII, il est désormais le principal représentant du pouvoir royal jusqu'en 1661. [...]
[...] La journée des Dupes (11 novembre 1630) permet la liquidation du parti dévot. Le système du ministériat s'impose, qui permet à Richelieu de peupler l'Etat de ses créatures parents ou clients. Les oppositions Le tour de vis fiscal nécessaire à la conduite de la guerre entraîne de multiples révoltes paysannes. Deux grands soulèvements marquent le ministériat de Richelieu : en 1635, les croquants se soulèvent dans le Sud-ouest, plus particulièrement en Guyenne, Angoumois et Périgord ; en 1639, la révolte des Nu-pieds en Normandie se propage aux villes et entraîne une très dure répression. [...]
[...] La guerre tourne par la suite au désavantage des Français, qui doivent subir une lourde défaite à Saint- Quentin, le 10 août 1557. Obligé de traiter, Henri II accepte le traité de Cateau-Cambrésis qui confirme le statu quo territorial avril 1559). Plus rigide en matière religieuse que son père, Henri II organise la répression contre les réformés : 1551 : édit de Châteaubriant, confiant la répression aux Parlements ; 1557 : édit de Compiègne prévoyant la peine de mort pour les hérétiques ; 1559 : lettres patentes d'Écouen, organisant des expéditions punitives contre les protestants. [...]
[...] Le résultat de l'action de Sully n'est pas négligeable sur le plan financier. Il réussit à éponger la dette héritée des guerres civiles et entame la reconstruction du royaume. Outre de grands chantiers à Paris (Pont Neuf, place Dauphine, place Royale aujourd'hui place des Vosges), Sully favorise quelques améliorations agricoles, en particulier dans le domaine du drainage. Les contestations Des complots nobiliaires marquent le règne d'Henri IV qui doit faire exécuter son vieux compagnon le maréchal de Biron, afin de montrer la fermeté retrouvée de la monarchie en France. [...]
[...] Cette politique n'empêche pas la diffusion de la Réforme. Après la mort accidentelle d'Henri II, ses fils héritent d'un royaume profondément divisé par la fracture religieuse. II. Un siècle troublé (1559-1661) A. Les guerres de religion (1559-1598) 1. Une crise politique et religieuse (1559-1572) Les protestants Il y a sans doute plus d'un million de réformés dans le royaume, répartis de façon très inégale. Au nord, seule la Normandie compte un nombre non négligeable de protestants. Au sud de la Loire se dessine en revanche un croissant protestant qui entoure le Massif central. [...]
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