La crise de la monarchie absolue à la fin de l'Ancien Régime

Résumé du document

[...] II- Les pouvoirs exécutifs du roi

A- L'imbroglio administratif

Les institutions d'Ancien Régime se caractérisent par leurs complexités comme on a créé de nouvelles institutions que l'on empile sur les anciennes institutions. On a donc une rivalité de pouvoirs qui se contredisent et se superposent (parlements qui sont des cours de justice composées de magistrats qui sont des officiers possédant une fonction publique ou offices qui sont vénales, c'est-à-dire que l'on peut vendre ; les pays d'élection avec l'intendant qui est un commissaire élu et peut être révocable à tout moment ; les pays d'états qui ont des compétences fiscales comme la répartition des impôts et la fixation du montant de ces derniers ; gouvernements avec à sa tête un gouverneur chargé du maintien de l'ordre ; diocèses avec sa tête des évêques). On a donc un frein à l'efficacité de l'action royale.

B- L'épaisseur du temps

Le royaume est très grand et les conditions de circulation vont s'améliorer. Mais la lenteur de la circulation de l'information dans ce royaume va jouer sur la fluidité du pouvoir royal.
Le roi de France est tenu par les engagements de ses prédécesseurs et ainsi respecter les actes et la tradition monarchique. Mais cela n'est pas toujours respecté et le roi prend le risque de susciter des mécontentements de l'opposition et ainsi être accusé de trahir les promesses de ses ancêtres. La mission des rois français est le maintien de la tradition ou l'immobilisme.

C- Les oppositions

- Opposition des parlementaires qui s'opposent au roi. Ils sont chargés de rendre la justice aux nobles, les crimes de sang mais aussi d'enregistrer les lois. Ils disposent également du droit de remontrance (refuser une loi et montrer les causes de leur refus au roi) qui sera supprimé par L14 en 1674. Mais à sa mort, la régence est confiée à Philippe d'Orléans qui doit faire des concessions et trouver des compromis avec les parlementaires. C'est pourquoi, il restitue le droit de remontrance aux parlementaires. A partir de là, ils deviennent une force d'opposition de plus en plus importante qui défendent les intérêts du peuple et se présentent comme les représentants du peuple. Après 1750, ils s'opposent de plus en plus au pouvoir royal, publient leurs remontrances et nuisent à l'image du pouvoir royal.

- Les philosophes des lumières : c'est l'esprit de la liberté qui tourne l'usage de la raison non plus pour découvrir le monde mais pour critiquer la tradition, l'obscurantisme, l'autoritarisme et les privilégiés. Ce combat vise par l'humour à la liberté des hommes et à leur bonheur pour favoriser l'accès au paradis et à l'épanouissement personnel (Voltaire). Ce ne sont pas des révolutions excités, ils sont modérés et croient à une divinité naturelle mais sont anticléricaux. Ils rêvent de réformer la monarchie absolue sur le modèle anglais et contribuent à mettre l'esprit critique à la mode.

- L'opinion publique apparaît à partir de 1750. C'est le fait que les affaires du roi ne sont plus perçues comme la prérogative royale mais intéressent une partie de plus en plus large des Français. Le développent de l'imprimerie, de l'éducation va permettre un meilleur accès aux remontrances des parlementaires et aux oeuvres des philosophes. (...)

Extraits

[...] Valmy et la proclamation de la république La nouvelle assemblée, la convention nationale, se réunit pour la première fois le 20 septembre 1792. Le 21, Kellermann et Dumouriez, deux généraux français remportent la première victoire contre les austro-prussiens à Valmy. La convention proclame la république le 22 septembre ce qui permet d'associer la naissance de la république à celle de l'unité nationale. II- Le procès du roi La nouvelle assemblée La première assemblée est élue au SU bien que l'abstention a été très forte du fait des modalités du scrutin. [...]

[...] Cette bataille, sans larmes, ne fait couler aucune goutte de sang comme au premier coup de feu les deux groupes se débandent. Cette modération ne se retrouve pas au SE comme 35000 marseillais prennent Avignon et remonte la vallée du Rhône vers Lyon où est guillotiné par les partisans des girondins. Cette crise éclate lorsqu'à Paris une jeune femme, Charlotte Corday, venue de Caen où elle aurait fréquentée les milieux girondins et qui est reçue début juillet chez Marat qu'elle poignarde dans sa baignoire le 13 juillet. [...]

[...] On a en tout près de 300000 morts pendant la terreur. III- Créer un homme nouveau Le calendrier révolutionnaire Le calendrier grégorien présentait un inconvénient majeur comme il se référer au catholicisme, perpétue la tradition religieuse avec ses jours chômés comme le dimanche, ses fêtes religieuses, ses périodes d'abstinence. Les révolutionnaires confient à l'un d'entre eux, Fabre d'Eglantine, le soin d'élaborer un nouveau calendrier républicain qui est adoptée le 5 octobre 1793 par la convention. Le début de l'année se situe le 21 septembre (jour anniversaire de la république) et à partir du 21 septembre 92. [...]

[...] Le procès du tyran N°16 Le 11 décembre, commence l'audition de L16 à la barre de l'AN qui est d'abord assez émouvant et ses avocats rejettent en bloc les accusations portées contre lui (il prétend que ce n'est pas sa signature). Les G proposent alors d'organiser un appel au peuple pour consulter les français sur la culpabilité du roi et la peine à lui infligé. Les G espèrent ainsi sauver le roi comme en le tuant, on aurait une expansion de la guerre. Les M sont contre l'appel au peuple et veulent que ce soit l'assemblée qui juge le roi. [...]

[...] L'opération a réussi et la grande peur est terminée. Echec au roi Dans les derniers jours d'aout, l'assemblée travaille à transformer les propositions du 4 aout en décret. Elle accorde au roi un veto suspensif (droit de s'opposer à une initiative de l'assemblée pendant 4 ans). Il refuse d'accepter les décrets d'aout en déclarant Jamais je n'abandonnerais mon clergé et ma noblesse Nouvelle émeute de la misère avec beaucoup de femmes, qui se forme le 6 octobre et qui vont réclamer du pain à Versailles. [...]