Marché et capitalisme : genèse de la modernité économique dans l'ancien régime.

Thèmes abordés

marché, capitalisme, genèse, modernité, économique, ancien, régime

Résumé du document

Ancien régime (AR) :
• période qui va de la fin du Moyen Age jusqu'aux révolutions politique du 18ème siècle.
• Économies pré-industrielles, et monarchies politiques. Siècle de transition.
Genèse de la modernité : telle que construite par l'Europe.
L'AR est un monde pesant, mais ni monolithique, ni immobile. Braudel dit « l'économie pré-industrielle est marqué par la coexistence des rigidités, inerties et pesanteurs d'une économie élémentaire [qui est à dominante agricole] avec les mouvements limités minoritaires mais puissant d'une croissance moderne, qui va faire entrer l'occident dans l'ère capitaliste. »
Du point de vue politique, la société d'AR est marquée par la rigidité de la hiérarchie issue du féodalisme et des innovations intellectuelles et institutionnelles qui vont conduire l'Europe vers des révolutions politiques qui vont faire entrer l'Europe dans l'ère des États et des nations, puis des démocraties.
Deux forces fondamentales qui vont bouleverser l'Europe et la faire transiter pendant 3 siècles (des ruines du féodalisme à l'économie de marché = d'une société traditionnelle à une société moderne)

Extraits

[...] (Karl Polanyi).Le capitalisme marchand est ce qui va réalisé ce passage en manœuvrant des économies de marché en la généralisant en quelques siècles à l'échelle du monde. Mais le capitalisme marchand reste un capitalisme incomplet car il ne s'intéresse pas à la production. L'autoconsommation reste dominante pour la masse de la population. Il est surtout centré sur l'échange et le commerce. Il y a deux acteurs majeurs : marchands négociants : réseaux tournés vers le grand commerce et la finance, rôl moteur t dominant. [...]

[...] c. Un capitalisme marchand associé à l'économie pré- industrielle. Le capitalisme nait aux marges des échanges traditionnels. Il établit de nouvelles règles et nait sous la forme d'un capitalisme marchand = embryon du capitalisme moderne. Pour Braudel, l'économie de marché qui relie consommation et production par échange/prix, est un condition de possibilité du capitalisme, condition de son encrage. Mais le passage des marchés locaux au marché généralisé, c'est le passage de marché encastré dans la société à des marchés désencastrés. [...]

[...] Pour d'autres, le rôle de ce trafic n'aurait pas été déterminant dans l'accroissement de l'Europe. Analyse en 2 étapes : les sources de l'enrichissement de l'Europe (la bourgeoisie surtout) et de l'accumulation du capital en Europe sont de deux ordres : d'un côté une source interne avec le sur-travail paysan (rente prélevée par l'État/noblesse sur la population) mais aussi grâce aux bénéfices commerciaux accumulés par les marchands et notamment grâce à l'exploitation des Amérique (exploitation d'une main d'œuvre quasi gratuite). [...]

[...] Amorce de la mondialisation future, modification profonde des échanges. Il est un peu tôt pout parler de mondialisation (au sens moderne du terme). Désenclavement maritime précoce, mais désenclavement terrestre est plus lent. Cependant la genèse de la mondialisation future se situe bien à ce moment là de l'Histoire puisque l'ensemble du monde est dorénavant connu et puisque l'Europe prend avec cette événement la tête du train des pays riches. c1. Du point de vue économique. Brassage des modes de vie et des produits. [...]

[...] Augmentation de la demande qualitative : portion riche de la population favorisée par l'enrichissement que connait alors l'Europe. L'afflux de métaux précieux et l'augmentation de la demande entraîne une inflation. Pour ceux dont le revenu est au prix, ils en sortent gagnant de cette essor (profit d'inflation) : les marchands par exemple. Mais par contre appauvrissement d'autres catégories de la population : les paysans et les rentiers. c2. Du point de vue géopolitique Réorientation du commerce vers l'Atlantique. Braudel place Anvers comme capitale du monde (1500-1550) car la mieux placée. [...]