Louis XVI, roi, révolution, régicide, despotisme
C'est un personnage historique triplement essentiel, malgré un caractère effacé. Il a été le dernier monarque absolu et le roi de la Révolution.
On a voulu à travers lui tuer le roi en France (régicide).
Il commence à régner en 1774. Il est marié à 15 ans à Marie-Antoinette, il devient roi à 19 ans. Sa formation ne lui a pas insufflé l'autorité nécessaire à sa fonction. 1765 mort de son père il devient roi après la mort de son grand père (Louis XV) en 1761, régence effectuée pendant 13 ans.
[...] Cependant une fausse note : En 1982, deux auteurs, Enquête sur le procès de louis XVI, Paul et Pierrette Girault de Coursac ont fait une enquête sur le personnage. Selon eux, de 1789 à 1792, Louis XVI aurait été un vrai roi constitutionnel qui aurait joué honnêtement le jeu du nouveau droit public. Cependant cette analyse est trop simple et trop royaliste pour répondre véritablement à la question. Une attitude complexe. Louis XVI a prêté serment à la Constitution, à la Nation de 1791. [...]
[...] En matière politique, les choses laissent à désirer. Ses lectures lui ont inculqué une doctrine bizarre, hybride. Il est traditionaliste avec une philosophie humanitaire, sentimentale, vaguement égalitaire, inspiré par Fénelon mort en 1815 (hostile a louis XIV), empreint d'un libéralisme aristocratique. Par manque de confiance et par une sorte de lucidité sur lui-même, le dauphin ne voulait pas régner. Il n'a donc pas acquis le sens de l'autorité. Il monte sur le trône à contrecœur, en soumission aux lois de succession, et au principe d'indisponibilité de la couronne. [...]
[...] On fait une coalition militaire contre la république française, qui ont échoué, ils n'arrivent pas a détruire la République. À moyen terme, le succès est plus discutable. La république va devenir un empire en 1804. Puis, on va voir régner deux rois, restauration des Bourbons (deux frères de louis XVI). La république est revenue en 1875, mais durablement, mais est-ce grâce ou a cause de la mort de louis XVI ? Sur le long terme, la mesure a été très efficace. Le regard porté sur la royauté est devenu très négatif, contrairement à d'autres pays européens aujourd'hui. [...]
[...] En 1774, Louis XVI écarte le chancelier Maupeou. Il rétablit les Parlements pour conserver l'amour de ses sujets. On retourne à la tradition qui va empêcher toutes reformes. Louis XVI avait conscience de sa dignité royale, de capétien. Son sens de la tradition l'a fait accomplir un de ses rares actes royaux. Il a affronté son ministre Turgot (homme des lumières) pour se faire sacrer à Reims. Ce traditionalisme est associé à un certain mouvement humanitaire. Il est aussi un homme de son temps, il n'est pas hostile aux réformes. [...]
[...] Louis XVI désire certaines réformes, sans en prendre les moyens, il hésite sans cesse. Entre sursauts d'autorité (ce qui n'est pas dans sa nature) et renoncements, Louis XVI n'a pas d'image de gouvernement. Il y a cependant des cycles : Un ministre propose une réforme. Opposition des privilégiés, Des parlements. Le roi soutient son ministre, jusqu'à un enregistrement forcé des edits. Appel à l'opinion par les Parlements. Levée de boucliers contre le ministre. Le roi s'incline et révoque son ministre. Le roi nomme un nouveau ministre. [...]
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