Ligue et les ligueurs, Henri de Navarre, Henri IV, protestantisme, royalistes
« Paris vaut bien une messe. ». Tels sont les mots remplis de cynisme qui auraient été prononcés par Henri de Navarre, futur Henri IV, le 25 juillet 1593, quand il abjure son protestantisme pour redevenir catholique, ce qui lui permettra d'être sacré Roi de France quelques mois plus tard, le 27 février 1594. Si l'existence même de ces paroles peut être contestée, celles-ci appartenant probablement plus à la légende, cette expression traduit néanmoins bien jusqu'à quel point ont dû en arriver Henri IV et les royalistes dans leur affrontement contre la Ligue.
Mais pour bien comprendre la situation, il est nécessaire d'effectuer un retour un arrière pour saisir les enjeux des guerres de religion, qui sont liées à l'histoire de la Ligue. En effet, la foi chrétienne est au début du XVIème siècle le ciment de la société en Europe.
[...] On retrouve dans celui-ci des critiques contre les mignon du Roi et les excès fiscaux mais aussi la revendication du rétablissement de l'unité générale et la volonté de voir les états généraux réunis plus régulièrement. Les Guise et leurs partisans tiennent donc une bonne partie de la France du nord à ce moment là. La Ligue populaire parisienne. Parallèlement à cette Ligue nobiliaire et plus ou moins spontanément dans le même temps nait aussi une Ligue populaire à Paris, organisée par quatre hommes, dont Charles Hotman de La Rocheblond qui est l'initiateur du mouvement. [...]
[...] La Ligue et les ligueurs Paris vaut bien une messe. Tels sont les mots remplis de cynisme qui auraient été prononcés par Henri de Navarre, futur Henri IV, le 25 juillet 1593, quand il abjure son protestantisme pour redevenir catholique, ce qui lui permettra d'être sacré Roi de France quelques mois plus tard, le 27 février 1594. Si l'existence même de ces paroles peut être contestée, celles-ci appartenant probablement plus à la légende, cette expression traduit néanmoins bien jusqu'à quel point ont dû en arriver Henri IV et les royalistes dans leur affrontement contre la Ligue. [...]
[...] De plus, derrière cette façade d'unité se cachent aussi des oppositions sociales, notamment en Bourgogne et à Paris, entre la bourgeoisie première (parlementaires, grands officiers), et la bourgeoisie seconde (avocats, marchands . Enfin, ce mouvement révolutionnaire est aussi religieux. Animé par des prédicateurs déchainés, on assiste à une véritable désacralisation d'Henri III (affublé de surnoms dévalorisants comme vilain Hérodes anagramme de Henri Valois) et au contraire un véritable culte des deux frères Guise assassinés, qu'on compare à des martyrs de la foi à l'égal du Christ, représentants du Bien et de la Justice. [...]
[...] L'évènement majeur qui marque un coup d'arrêt pour la Ligue est l'annonce du Roi de son désir de conversion, qui abjure finalement le 25 juillet 1593. Cette conversion marque un tournant, à partir de là, des villes et des provinces commencent à abandonner la Ligue pour la cause d'Henri IV (Aix-en-Provence est la première à se rallier, Lyon dès février ces ralliements sont soit sincères, soit achetés par le Roi. Paris finit par se rendre elle aussi le 22 mars 1594 et Henri IV y fait une entrée triomphale. [...]
[...] C'est ainsi que s'ouvre le cycle des guerres de religion en France. De véritables campagnes militaires ont lieu au cours de ces guerres, les protestants arrivant à former des armées pour combattre l'armée royale. C'est dans ce contexte de peur des huguenots (les protestants français) que nait la Ligue. Mais qu'est-ce que la Ligue ? Sur le plan général, une ligue (ligare en latin, lier) est un regroupement d'individus autour d'un but politique commun. Elle est en France au XVIe siècle le regroupement des catholiques qui veulent défendre leur religion contre le protestantisme. [...]
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