Les libéraux sous la Restauration

Thèmes abordés

Libéraux, Restauration, philosophie politique, pensée libérale, Benjamin Constant, libéraux de gauche, Charte constitutionnelle de 1814, sociétés secrètes, sociétés légales

Résumé du document

« Il y a des droits individuels, des droits sacrés, des garanties indispensables que l'on doit placer sous la république comme sous la monarchie ». Cette citation de Benjamin Constant met en avant le centre de la conception politique de tous les Libéraux. Ceux-ci prône l'émancipation de l'individu et veulent garantir les droits individuels, mais ils s'éloignent les uns des autres sur les moyens employés pour les garantir. On a ainsi, en 1814, différents courants de pensées libéraux. A cette même date, Napoléon est exilé et la Restauration instaurée avec l'appel par le Sénat de Louis XVIII. Elle est interrompue par les Cent Jours mais reprend dès 1815. C'est un régime représentatif, entre tradition et innovation, puisqu'elle rétablit la monarchie, mais prend en compte l'héritage de la Révolution. Elle semble ainsi favorable à une vie intellectuelle active. Il convient alors de se demander dans quelle mesure la Restauration permet aux Libéraux divisés de se constituer en une force politique majeure ? Il est tout d'abord indispensable de s'attarder sur l'idéologie libérale et ses divergences. Il apparait alors que la Charte est un point d'encrage pour les Libéraux, plutôt faibles au départ. Enfin, le renforcement du courant libéral se fait grâce au regroupement des Libéraux et à la diffusion de leurs idées.

Extraits

[...] Ils sont donc en position de force pour prendre le pouvoir lors de la Révolution de 1830. Mais leurs divergences initiales n'ont pas disparu, et c'est ce qui fera leur perte . [...]

[...] Elle tente des soulèvements et connait une dure répression. Il existe aussi des sociétés légales, comme les Associations pour la Liberté de la presse, ou la société Aide-toi, le Ciel t'aidera, dirigée par Guizot, qui a regroupé les différents courants du parti libéral, et a notamment préparé les élections de L'opposition au gouvernement, facteur de regroupement Enfin, le libéralisme s'est renforcé à la fin de la Restauration par son opposition au gouvernement. En effet, les Libéraux étant minoritaires, ils cherchent à se regrouper, malgré leurs divergences. [...]

[...] La diffusion et le renforcement du courant libéral 1 Diffusion des idées libérales : écrits, presse, chansons Le poids que les Libéraux ont gagné pendant la Restauration s'explique non seulement par leurs idées et leur intervention au gouvernement, mais aussi et surtout par la diffusion de leurs idées auprès des Français. Cette diffusion s'est effectuée majoritairement grâce à la presse. Bien qu'elle n'ait pas été libre longtemps, la presse était bien présente, échappant parfois à la censure comme la Minerve française, avec Constant, ou étant condamnée mais réapparaissant sous un autre nom, comme le Constitutionnel, principal journal de l'opposition de gauche. [...]

[...] Conclusion : Au cours de la Restauration, les Libéraux ont évolué. Alors qu'ils représentaient en 1814 des courants de pensée variés, ils constituent une force politique majeure en 1830. C'est bien la Restauration qui a permis cette évolution, grâce à ses institutions définies dans la Charte. Mais cela n'était pas suffisant : il a fallu que les Libéraux se battent pour assurer l'application de la Charte et pour pouvoir diffuser leurs idées. C'est finalement les tentatives de retour à l'Ancien Régime qui ont achevé de consolider les Libéraux, en en faisant le regroupement de tous les opposants au régime. [...]

[...] Il reconnaît les libertés civiles et les principes de la Révolution. Pour garantir ces droits, la Charte instaure les institutions décrites par B. Constant : deux Chambres, des Ministres. L'élection des députés est censitaire : il faut avoir 30 ans et payer 300F d'impôts pour être électeur, et avoir 40 ans et payer 1000F d'impôts pour être éligible. Malgré cette restriction, la Charte place la souveraineté à la fois entre les mains du roi et entre les mains des citoyens, puisque ceux-ci votent. [...]