La jeunesse et les deux guerres mondiales (1914-1939)

Résumé du document

Les deux guerres mondiales ont des conséquences dramatiques pour la jeunesse du point de vue démographique, psychologique (« génération du feu »), social, culturel, politique. Le choc est grand, car les jeunes fournissent l'essentiel des bataillons mobilisables. Le régime de Vichy sollicite la jeunesse qui constitue un véritable enjeu. Le gouvernement met en place une politique moralisatrice.

Néanmoins, le militantisme et la volonté de nombreux jeunes de faire quelque chose forgent une expérience commune qui dépasse la notion pure d'âge. La mortalité civile ne connaît pas d'aussi fortes variations sauf à la fin de la guerre (grippe espagnole). Le nombre de décès provoqués par la guerre, s'élève à plus de 1 milliard 300 000 dont 675 000 tués sur le front. Les jeunes ont été le plus touchés (classe de 1912 à 1915 ont perdu 27 à 29 % de leurs effectifs, classe de 1914 a perdu 29,2%).

En 1911, on comptait 1000 garçons pour 1035 filles et en 1921, pour 1000 garçons on compte 1103 filles. Il y a un déséquilibre entre les classes d'âge. La proportion de jeunes de moins de 20 ans a fortement diminuée : en 1910, 34% et en 1919, 31,5%.

Extraits

[...] Il se teinte parfois de plusieurs couleurs. Notamment chez certains jeunes se révoltant contre l'Etat établi. Un pacifisme pulsionnel pour les jeunesses socialistes, correspond à la génération sans aînés dont les aînés sont restés dans les tranchées. Ce mouvement est en réaction avec la mort des frères et des pères. Entraîne un pacifisme révolutionnaire un pacifisme associant paix, révolution et socialisme, dans un contexte de front populaire, et contre la guerre, contre le fascisme En septembre 1938, les accords de Munich mettent en avant un autre pacifisme, un pacifisme passionnel une passion obsédante. [...]

[...] L'Eglise craignait la mise en place d'une jeunesse unique, telle dans les régimes totalitaires. Deux grandes mesures : La loi du 3 septembre 1940 : lève l'interdiction d'enseigner pour les membres des ordres religieux. La loi du 15 octobre 1940 : versement de la première aide financière à l'Eglise. Le régime de Vichy possède une idéologie moralisatrice considérée comme castratrice pour la jeunesse. Il faut néanmoins nuancer ces propos. Vichy n'est pas un bloc, il y a eu des divergences dans l'application du régime. [...]

[...] III Militantisme et résistance A Un fort engagement de la jeunesse dans la résistance Les études montrent que les jeunes ont été très actifs dans le mouvement de résistance : Le mouvement des francs tireurs (étudié par D. Veillon) des membres ont moins de 30 ans. Le mouvement de libération sud (étudié par L. Douzou), plus de du noyau dirigeant du mouvement, ont moins de 30 ans. Le mouvement défense de la France (étudié par O. Wieviorka) des membres ont moins de 30 ans. A l'origine c'est un mouvement étudiant qui a d'abord lancé un journal, dans les caves de la Sorbonne, Défense de la France, dirigé par Ph. [...]

[...] Le gouvernement met en place une politique moralisatrice. Néanmoins le militantisme et la volonté de nombreux jeunes de faire quelque chose forgent un commun d'expérience qui dépasse la notion pure d'âge. I La jeunesse, un lourd tribut à la guerre de 1914-1918 A Les conséquences démographiques de la guerre Elles sont considérables car c'est parmi les jeunes adultes de sexe masculin que les armées recrutent l'essentiel des forces combattantes 8 milliards et demi d'hommes incorporés. Les conséquences immédiates : La baisse très forte des mariages surtout en 1915, puis reprise de l'augmentation car plus de permissions sont accordées pour diminuer les mutineries. [...]

[...] II Vichy et la jeunesse A Les politiques mises en œuvre par Vichy : contrôler et enrégimenter R. Paxton dans son œuvre, la France de Vichy, montre comment le vieux maréchal Pétain, c'était entiché des jeunes et de leur éducation et ce dans le cadre de la révolution nationale qui prône un retour à l'ordre moral. Il s'agit d'aboutir à une formation totale des jeunes, à une éducation totale. Comment y aboutir ? Elle devait être façonnée dans un nationalisme étroit, elle devait subir un renouvellement intellectuel et moral dans le cadre de la révolution nationale. [...]