Invention du tourisme, XVIIIe siècle, Humeurs vagabondes, Daniel Roche, Grand Tour, voyage, Italie, Grèce, montagne
Le mot « tourisme » vient de Stendhal qui utilise le premier cette expression dans « Les mémoires d'un touriste » où il raconte ses voyages. Le tourisme est essentiel aujourd'hui et souvent lié au patrimoine. Il apparait sous l'Ancien Régime, mais ne prend le nom qu'au XIXe siècle. Il devient un élément de la société.
Les voyages, qui aujourd'hui sont beaucoup plus faciles et évidents (le monde s'est réduit grâce aux avions par exemple), sont au XVIIIe siècle très lents et difficiles. Il n'est pas pour autant rare, les gens se déplacent. Il touche beaucoup de gens : marchands, militaires, migrants, diplomates, marins, étudiants ou pèlerins. Ils voyagent plus lentement, et ce n'est pas forcément quelque chose de positif. On en revient à une vision très réactionnaire du XVIIIe siècle qui considère que le voyage détourne de Dieu, du travail ou de sa famille (vision négative). Pascal pense qu'on doit rester chez soi et ne pas bouger en permanence.
L'idée du voyage comme élément essentiel à la connaissance est une nouveauté du XVIIIe siècle. Rousseau considère que le voyage est un gage d'expériences, de rencontres, de relativité de ce qu'on peut penser.
[...] Il apparait sous l'Ancien Régime mais ne prend nom qu'au XIXe siècle. Il devient un élément de la société. Les voyages, qui aujourd'hui sont beaucoup plus faciles et évidents (le monde s'est réduit grâce aux avions par exemple), sont au XVIIIe siècle très lents et difficiles. Il n'est pas pour autant rare, les gens se déplacent. Il touche beaucoup de gens, marchands, militaires, migrants, diplomates, marins, étudiants ou pèlerins. Ils voyagent plus lentement, et ce n'est pas forcément quelque chose de positif. [...]
[...] On va d'abord en Italie, ville antique du baroque qui fascine. On se fait faire de beaux tableaux (Giovanni Paolo Pannini inonde ce marché). Le voyage en Italie On a une grande diversité d'écrivains (gens de lettres, érudits, hommes de loi/administrateurs, militaires, artistes puis ecclésiastiques) entre 1750 et 1812. Misson publie le « routard de l'époque », guide de voyage qui va être copié et recopié partout. Des villes l'emportent rapidement en Italie : Turin est bien placé, montrant le rôle de la Savoie à cette époque, et on reste facilement plusieurs semaines voire plusieurs mois. [...]
[...] On forme sa propre image. Ce voyage devient quasiment obligatoire pour les jeunes gens de la bonne société, mais on a aussi l'idée qu'il faut voyager même adulte et marié. C'est le cas des voyages des francs-maçons. La Franc-Maçonnerie est cette société plus ou moins secrète constituée en Angleterre fin XVIIe siècle, répandue dans les élites européennes. On a l'idée internationale au-dessus des nations de la nature humaine. Ils voyagent avec des passeports maçonniques qui leurs ouvrent la porte des loges. [...]
[...] En 1760, Madame Couteran ouvre une auberge qui va attirer toute l'Europe, et loger, équiper et amener des guides pour aller se balader. A partir des années 1760 - 1770, la montagne qui attire c'est le Faucigny savoyard (région de Chamonix) et une série de gens vont aller de leurs récits. En 1786, le médecin de Chamonix Paccard et son guide Jacques Balmat sont les premiers à monter en haut du Mont Blanc (du moins les premiers dont on a la trace). [...]
[...] Sa vision du monde et sa description du rôle des Etats-Unis en train de naitre est intéressante. Dans ces récits de voyage, on a toute une créativité et curiosité remarquable. L'invention de la montagne Un nouvel objet au XVIe siècle On a une nouvelle image de la montagne qui va passer progressivement de la répulsion à la fascination. Pendant de très longs siècles, la montagne n'attire pas et fait peur, avec des catastrophes toujours possible et où le diable n'est jamais loin. [...]
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