Imprimerie, manuscrits, information, invention de l'imprimerie, Gutenberg, maître-imprimeur, libraire, mise en page, tirage des livres, affiches, religion, propagande
À partir de 1438, le mot presse désigne la machine destinée à l'impression de caractères typographiques. Ce sens passe ensuite dans la locution « mettre sous presse ».
La culture écrite existe avant l'imprimerie, mais sous forme manuscrite, avec tout un travail de copie pour fabriquer des livres manuscrits, très coûteux et prestigieux. Il existe d'autres formes de manuscrits, moins coûteuses, qui permettent la circulation d'informations (sous forme de feuilles volantes rédigées à la main et affichées dans des lieux publics stratégiques).
[...] En tant qu'invention, l'imprimerie est finalisée dans les années 1450 et cette innovation atteint sa maturation après 1520. Il convient d'observer la coïncidence entre ce processus et un certain nombre d'évolutions politiques et religieuses (thèse de Luther de 1517). Un certain nombre d'historiens observent que l'imprimerie produit un certain nombre d'innovations sensibles dans le domaine économique, social, culturel. Il faut repenser la production de l'écrit, sa diffusion et sa consommation. L'imprimerie bouleverse les manières de penser, fait évoluer le rapport à la nature, à Dieu et les rapports entre les Hommes. [...]
[...] Ils veulent que les textes soient en langue vernaculaire et non plus en latin. Parmi les auteurs qui font l'objet de constante réédition, on trouve Erasme, Rabelais, Thomas More, Balthazar Castiglione (Le Courtisan, best-seller du XVIe siècle) ou encore Pierre de Ronsard. Un certain nombre de livres à la visée scientifique et technique ou qui répondent à des besoins professionnels sont également appréciés et vendus (ouvrages juridiques, pratiques comme les manuels d'arithmétique pour les marchands). On trouve aussi des livres qui transmettent des grands thèmes de la littérature populaire : Chansons, almanachs, livres de recettes, et donc du quotidien. [...]
[...] On les imprime, mais on n'est pas en mesure de les lire ou de les comprendre. Mais les ouvrages religieux ont suscité des débats et réflexions au sein des imprimeurs. En effet, une grande partie de cet univers de l'atelier d'imprimerie est sensibilisé à la réforme voire bascule dans la religion réformée. On crée un groupe homogène, les maitres ont tendance à faire s'épouser leurs enfants entre eux, et on est dans un entre-soi au sein des ateliers d'imprimerie. L'objet livre Les pratiques de présentation La démarche technique consiste à mettre en place les pages ligne à ligne (travail du compositeur). [...]
[...] Les fonctions sont organisées de manière simple : Le maître imprimeur : Patron de l'atelier qui travaille à la commande. Libraire : Propriétaire des titres à publier, pour lesquels il a obtenu la cession de l'auteur et le privilège d'imprimer de la part des autorités. Vu le cout potentiel de l'opération, il faut parfois s'associer avec des marchands qui procurent les capitaux pour faire tourner les ateliers. Toutefois, le rendement est intéressant. On considère qu'une feuille d'imprimée est vendue le double de son prix de revient. [...]
[...] Elle est rejetée dans la sphère du profane (profanisassion des images). Cela permet de développer des règles d'évaluation propre au monde des images (critères artistiques et non plus spirituels). La réforme est donc liée au développement d'un marché de l'art. Cette conception opposée des images au sein de l'Eglise Romaine et le monde protestant qui rejette les images inaugure des tensions autour de la production imprimée, et des conflits au niveau de la propagande. De nombreuses feuilles circulent sous forme de caricatures et pamphlets. [...]
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