IIIème République, attentats anarchistes, scandale de Panama, Jules Ferry, Gambetta, crise boulangiste
Cette République est caractérisée par un record de durée : 65 ans (1870-1940). Elle n'était pas prévue à l'origine, elle est née provisoire et ambiguë, on pensait qu'il y aurait restauration de la monarchie, vu la situation de l'époque. Instituée en en 1870 après la défaite de Sedan, mais scellée en 1875 avec l'accord Wallon. Elle se terminera en juillet 1940, le Congrès donnant les pleins pouvoirs à Pétain. La durée de cette république est d'autant plus surprenante que les deux précédentes ont été très éphémères. Pourquoi a-t-elle duré si longtemps ?
[...] La neutralisation de la République. Neutralisation : flou et attente avec que les institutions ne soient définies. Fuite du gouvernement à Bordeaux où l'Assemblée va se réunir pour adopter le 18 février 1871 une résolution qui nomme « M. Thiers chef du pouvoir exécutif de la République française », plus connue sous le nom de Pacte de Bordeaux. Il exercera ses fonctions sous l'autorité de l'Assemblée Nationale avec le concours des ministres qu'il aura choisis et qu'il présidera. Adolphe Thiers (1799-1877) est un homme d'expérience et qui a été ministre sous Louis-Philippe d'Orléans (connu à l'époque comme quelqu'un qui se méfie de la « ville multitude » en restreignant le suffrage universel). [...]
[...] La Basilique du Sacré Cœur est même construite à Montmartre pour l'occasion parce que « d'utilité publique » tout ça pour expier la Commune, et financée par une souscription nationale. Comme signe de tentative de restauration monarchique, on peut aussi voir que les journaux sont surveillés et parfois interdits par la censure. À partir de 1874, tous les maires et les préfets sont nommés par l'État, et les fonctionnaires sont surveillés, surtout les instituteurs. On supprime les bustes de Marianne dans les mairies et on interdit les enterrements civils. La politique de Mac-Mahon cible le socialisme, la république, et la libre pensée. [...]
[...] La république des opportunistes 1879-1899. Les grandes forces politiques (1890-1890). Nouvelles conditions de la vie politique : Un accès plus large à la vie politique démocratique. On a supprimé un certain nombre de textes répressifs. La république va faire un certain nombre de lois pour libérer la vie politique. Loi du 30 juin 1881 : liberté de réunion publique. Loi du 29 juillet 1881 : liberté de la presse. Le journal est le principal média de la France d'avant 1914, et il n'y a pas d'information politique, donc de vie politique sans la presse. [...]
[...] C'est le « suicide d'une République ». Mort du régime : Charles Maurras parle d'une« divine surprise ». Pierre Laval, au lendemain de l'armistice, entre au gouvernement et devient vice-président du Conseil. Le gouvernement quitte Bordeaux pour Vichy le 1er juillet. Laval va lancer une grande offensive contre la IIIe République : il va s'employer à convaincre les parlementaires d'accorder les pleins pouvoirs à Pétain. La classe politique est fragilisée parce qu'elle a perdu beaucoup de ses leaders. Une nouvelle constitution de l'État français est votée (80 voix contre 569 voix pour, et 17 abstentions [parmi ces 80, il y avait 36 SFIO ont été incarcérés déportés tués]) le 10 juillet 1940 : réunion des 666 parlementaires dans le grand Casino. [...]
[...] Les hommes politiques concernés sont alors écartés, discréditant encore plus le régime. Les thèmes de l'antiparlementarisme se renforcent. À gauche, on parle de la corruption capitaliste. De nouvelles personnalités arrivent sur la scène politique (Raymond Poincaré). Les attentats anarchistes (1892-1894). Il faut replacer ces attentats anarchistes dans un contexte international, où l'anarchisme s'est développé dans ces années-là. Il y a des attentats en Russie tsariste (assassinat d'Alexandre II en 1881), en Autriche (Elizabeth d'Autriche en 1898), aux États-Unis (Président McKinley). [...]
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