De la fin du XVe siècle jusqu'à la fin du XVIe, l'Europe connaît une série d'avancées considérables qui vont permettre à sa civilisation une domination sur le Monde qui n'est pas encore démentie de nos jours. Ce que l'on a coutume de nommer « les grandes découvertes » n'a pas débuté au XVe siècle, des voyageurs ayant déjà au préalable exploré les contrées lointaines ; des routes commerciales et religieuses se sont mises en place. Cependant, à cette époque, la connaissance du monde s'accélère considérablement et va bouleverser non seulement la vision que les hommes se faisaient de la Terre mais aussi les échanges culturels, économiques et politiques entre des civilisations évoluant dans des espaces cloisonnés, qui ne se rencontraient que de manière marginale quand elles ne s'ignoraient pas complètement. Cette promotion occidentale se heurtait jusqu'à présent à un obstacle considérable : la maîtrise des mers en général et de l'océan Atlantique en particulier.
C'est finalement un petit pays d'un million d'habitant, le Portugal, qui allait se lancer le premier dans cette épreuve et bâtir un empire. Il fut suivi par son voisin espagnol ce qui allait, pour plus d'un siècle, assurer ainsi à cette péninsule ibérique du sud-ouest de l'Europe un rôle dominant à l'échelon mondial pour lequel on ne l'attendait pas forcément. C'est autour de cette problématique que nous bâtirons donc notre réflexion : pourquoi et comment la péninsule ibérique de la fin du XVe siècle, espace morcelé au sein d'une Europe dominée par des états plus puissants, a-t-elle réussi à dominer l'océan atlantique tant sur le plan technique que sur les plans politique et commercial ? Comment ensuite s'est-elle constitué, pour une longue durée, un monopole des routes océanes ? Notre plan découlera de ce questionnement et s'articulera autour de trois parties quant à la construction de l'Atlantique ibérique, son exploitation et les difficultés de sa gestion.
[...] Les Rois catholiques vont faire preuve vis à vis des grandes découvertes de cette toute fin de XVe siècle d'une plus grande spontanéité. Non pas que le projet du marin génois auquel ils se rattachent ne soit qu'une inspiration soudaine basée sur une illumination, il est au contraire bien inscrit dans son temps avec tout ce que cela suppose d'expérience de la navigation et de connaissances acquises. La quête individuelle de Colomb contient quand même une part de rêve qui deviendra réalité. [...]
[...] Le volume et la nature des échanges II.C.3. L'investissement humain III. Un monopole atlantique contesté III.A. La quête d'un passage par le nord III.B. Les atteintes directes au monopole II.B Les hollandais sur les routes portugaises II.B La guerre de courses contre l'Espagne Conclusion Introduction De la fin du XVe siècle jusqu'à la fin du XVIe, l'Europe connaît une série d'avancées considérables qui vont permettre à sa civilisation une domination sur le Monde qui n'est pas encore démentie de nos jours. [...]
[...] II. Le partage du monde et son exploitation II. A. Mise en place d'un monopole légal II.B. Les routes portugaises II.B.1. La circulation vers les Indes II. B a. Les parcours empruntés II. B b. Le volume et la nature des échanges II. B c. [...]
[...] D'autres pouvaient donc espérer grâce à de nouvelles découvertes se tailler un empire outre atlantique. Le développement de la pêche qui éloigne les marins du nord ouest de l'Europe toujours plus loin dans l'Atlantique leur permet d'acquérir une expérience de plus en plus grande de ces mers difficiles. Parallèlement, dans la seconde moitié du XVIe siècle les navigateurs anglais font des progrès considérables dans le domaine de la connaissance scientifique à vocation maritime. Les Français, en retard malgré des atouts démographiques et géographiques tentent eux aussi de se ressaisir. [...]
[...] Vaincre ce cap de la peur ce n'est pas seulement le franchir, c'est aussi en revenir. Ce fut une étape sur le plan de la navigation puisqu'elle permit aux portugais de poursuivre leur route vers le sud en retrouvant des courants porteurs et de revenir en pratiquant la navigation au large pour atteindre les vents d'ouest et les courants du nord ouest qui pouvaient les ramener chez eux. C'est le principe de la volta Cette expérience qui se développa dans les années 1440, en parallèle avec les avancées techniques nécessaires permit d'établir des comptoirs le long de la côte africaine. [...]
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