Traite négrière, histoire de l'esclavage, colonies, Saint-Domingue, révolte d'esclave, abolition de l'esclavage, citoyenneté au XIXe siècle, politique
La traite négrière transatlantique est une des trois différentes traites ayant lieu dans l'histoire de l'humanité. Celle que j'évoque dans ce mémoire est la traite transatlantique, qui à l'époque précoloniale, est une traite d'exportation vers les Amériques. Sous l'Ancien Régime au XVIIIe siècle, le mot « traite » signifiait commerce. Olivier Pétré-Grenouilleau, historien spécialiste des traites négrières, affirme que « le terme traite était à l'époque moderne un équivalent de celui actuel, de commerce. Il sous-entendait l'existence d'opérations d'achat et de vente par traitant (...). On désignait non seulement le marchand, mais aussi le bénéficiaire de marchés publics ou de monopoles, bref l'homme brassant des affaires ».
[...] Du côté de l'éthique, ce commerce d'esclaves noir semblait tout à fait légitime. Les négociants n'éprouvaient aucune culpabilité, car ils savaient que l'esclavage était un phénomène ancien, qui avait toujours existé. Par ail-leurs, cela était un moyen pour eux d'accéder à la civilisation d'une part puis de se convertir au christianisme d'autre part. Ce véritable réseau esclavagiste faisant la fortune des négociants occidentaux, a connu son apogée côté Français, Anglais et Hollandais dès la fin du XVIIe siècle avant de culminer au XVIIIe siècle. [...]
[...] Débats politiques et juridiques sur la citoyenneté au XIXe siècle La fin définitive de l'esclavage durant l'année 1848 a fait naitre un débat, celui de l'escla-vage et de la citoyenneté. Ce questionnement pose le problème du passage de l'état d'esclave à celui de citoyen. Lorsque l'abolition est déclarée, c'est plus de 250 000 esclaves libérés aux Antilles, en Guyane, à Mayotte, à la Réunion et dans les autres colonies françaises. Ils obtien-nent la liberté, la nationalité, mais cela n'est pas pour autant synonyme de citoyenneté. [...]
[...] Le 29 aout 1793, est proclamé le décret d'abolition de l'esclavage, la libération générale sur l'ile de Saint-Domingue est prononcée. Les résistances provenaient aussi des mouvements abolitionnistes. Dès le XVIIe siècle, les partisans de l'abolition que l'on appelle les abolitionnistes faisaient entendre leurs voix. Le XVIIIe siècle que l'on connait sous le nom de siècle des Lumières a été le siècle de l'épanouis-sement de la raison critique et des progrès humains. Les abolitions de l'esclavage : un processus long et complexe Plusieurs pays avaient interdit la traite des noirs avant même d'interdire l'esclavage. [...]
[...] Ils votaient, comme en métropole mais les lois appliquées en métropole n'étaient pas applicables aux Antilles. C'est en réalité un régime d'exception sur lequel ils étaient placés, ce qu'il fait qu'il y aurait eu deux formes de citoyenneté différente. Il y a donc contradiction entre l'idéal républicain et de son application aux Antilles qui n'était pas du tout la même chose. Ainsi, la trajectoire de la citoyenneté aux Antilles, révèle des tensions de cet idéal républicain et montre le lien très étroit entre le droit, la citoyenneté et une marge ethnique de l'apparte-nance à la nation. [...]
[...] C'est quelques décennies plus tard qu'aura lieu l'abolition définitive. Parmi les abolition-nistes, l'un des plus fervents, est de Victor Schoelcher, il est nommé sous-secrétaire d'État aux colonies à la chute de Louis-Philippe et le 27 avril 1848. Il a écrit des livres sur la ques-tion de l'esclavage notamment à la suite de plusieurs voyages qu'il a fait entre les années 1830-1840. Par exemple, dans son ouvrage : Des colonies françaises, abolition immédiate de l'esclavage datant de 1842, dénonce l'esclavage en apportant des arguments en faveur d'une abolition définitive. [...]
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