C'était déjà vers le XIXe siècle, du temps de Radama 1er, que, parallèlement à la pratique du troc, l'apparition de la monnaie, fait naître l'esprit d'investissement chez les Malgaches, en vue de répondre aux exigences marchandes avec les étrangers installés à Mahajanga, Antsiranana et Toamasina.
Un peu plus tard, les Allemands se sont introduits jusque dans les Hautes Terres pour acheter des esclaves qui constituent des marchandises bénéfiques pour les entreprises occidentales. Les prêteurs constitués de riches nobles merina, expérimentés en usure traditionnelle, leur ont fourni des richesses amassées par trafic d'influence et concussion.
[...] Leur finalité était de servir les intérêts de la métropole par diverses opérations dans la périphérie, comme le financement des activités de traite ou d'importation exportation, l'octroi de crédits aux commerçants locaux et colons planteurs de culture de rente et financer des activités de crédit de commerce qui devient crédit de production en ravitaillant les industries de la métropole. En général, ce sont les sociétés et compagnies coloniales par actions qui ont élargi le champ d'activité du crédit d'investissement et qui ont été les plus favorisées par rapport aux individus producteurs ruraux de plus en plus démunis. Les crédits bancaires n'ont fait que reconnaître la forme modernisée de l'usure pendant la période coloniale. [...]
[...] Pour répondre au développement du commerce international, ils ont besoin de crédit et percevaient des intérêts jusqu'à l'ordre de 300% (un Kirobo de contre une piastre à la fin du mois) et ils n'hésitaient pas à réduire en esclaves leurs débiteurs défaillants pour ravitailler de nouveau la demande du marché extérieur. Le crédit a été alors pratiqué d'une façon stratégique, dans le but d'une extension du pouvoir Merina sur tout le territoire malgache et d'une monopolisation du commerce extérieur, et non en faveur des exploitants agricoles. Le prêt d'argent n'a été réglementé qu'en 1878 par le gouvernement Hova par l'article 161 du code des 305 articles qui fixait le taux d'intérêt légal à 1 franc par piastre, soit 24% par an. [...]
[...] C'était la période d'adoption de nouvelles orientations économiques comme la privatisation des sociétés d'État et des secteurs clés avec la révision d'une Politique d'Ajustement Structurel (PAS) pour pouvoir contracter avec la BM et la FMI. La monnaie malgache s'est dépréciée et le taux d'inflation était très élevé. Le monde paysan continue d'être affecté par l'extrême pauvreté et a été obligé de recourir au crédit fictif traditionnel, l'usure. Aucune mesure n'émanait du pouvoir dans une situation d'endettement terrible, ramenant le monde rural au rang de cimetière de projets. [...]
[...] La situation économique déficitaire évoluait ainsi jusqu'à l'élection présidentielle de décembre 2001. Une crise considérable, causée par le rejet du résultat de l'élection, sévit de nouveau à Madagascar. Après avoir passé beaucoup d'épreuves contractuelles avec l'étranger, les tenants de pouvoir de cette troisième partie de la Troisième République arrivaient à stabiliser l'administration. Madagascar, face aux influences de la mondialisation, faisait référence à l'Objectif de Développement du Millénaire (OMD) qui a pour objectif de réduire de moitié le taux de pauvreté d'ici 2015. [...]
[...] Ainsi, l'amélioration de la situation constatée au sein de la BTM s'est expirée avec la fin du régime. La BTM fut privatisée en Bank Of Africa (BOA) par la suite. L'espoir des campagnes malgaches repose sur les mesures à adopter par le nouveau régime pour résoudre les graves manifestations de la pauvreté. Au contraire, aucun projet de société évident et objectif n'a pu être élaboré en leur faveur, surtout, en matière de crédit. Cette période a été marquée par l'émergence des groupes informels de crédit par des actes d'escroquerie et d'arnaque, surtout, en milieu rural. [...]
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