Histoire de la monarchie française, dignité immortelle, sacre royal, cathédrale de Reims, couronnement, symboles royaux, fleur de lys, manteau bleu, pouvoir thaumaturgique, Charlemagne, Henri IV, Louis XIV, gallicanisme, chrétienté
Le roi de France est à la fois le corps vivant d'un souverain existant et à la fois une dignité, une fonction qui, elle, est immortelle. Quand un souverain meurt on dit "Le Roi est mort, Vive le Roi". La monarchie ne meurt jamais, même si son détenteur décède. Il est détenteur d'une dignité immortelle. Les deux corps du roi : un corps mortel et un immortel. Pour le monde chrétien qu'on étudie dans ce cours, on comprend bien que le modèle du Christ permet de penser cette double nature du corps du roi.
[...] Il n'est plus un homme comme les autres, il a une sacralité en lui que n'ont pas les autres hommes. Le premier symptôme c'est qu'après le sacre il y a une messe. Lors de la messe chez les catholiques, seul l'officiant (le prêtre) a le droit de communier sous les deux espèces, c'est-à-dire de boire le vin et d'ingérer l'hostie. Le reste des fidèles ne communie que sous le corps du Christ. Donc le souverain communie sous les deux espèces après son sacre, comme les prêtres. Deuxième symptôme de ce pouvoir sacré. Il a un pouvoir thaumaturgique. [...]
[...] C'est une exception en Europe. Autre : la majorité politique de l'héritier au trône c'est 13 ans. Louis XIII a 9 ans quand son père est mort. Il n'a pas le droit de régner en tant que tel. Période de régence jusqu'à sa majorité politique. Troisième règle qui date du XVI : le Roi doit être catholique, principe de catholicité absolu de la couronne. Le roi ne peut pas ne pas répondre à ces règles de fonctionnement, ce n'est pas possible. [...]
[...] Pouvoir de guérisseur. Thaumaturge. Après le sacre, on organise pour le souverain une cérémonie qui s'appelle le toucher des écrouelles. Le roi reçoit des malades qu'il touche en disant « Le Roi te touche, Dieu te guérit ». Transmetteur d'un pouvoir divin qui est celui de la guérison. Avec la mort d'Henri IV en 1610, le sacre perd de son pouvoir et de son importance . À partir de 1610, on admet l'idée que la naissance est un élément pour devenir roi, et le sacre est moins important dans la légitimité du souverain, que le sang la naissance. [...]
[...] Accord entre le roi de l'époque et François Ier et le pape Léon X qui donne des privilèges au roi de France en matière religieuse. Depuis le XVIe siècle, le roi de France voit ses privilèges augmenter dans ces domaines- là, notamment avec la nomination des évêques par exemple . Les tribunaux d'Église : Officialités. Traitent un certain nombre de délits qui ont un lien avec les sacrements. Ceux qui s'estiment victimes de ces justices-là peuvent faire appel aux tribunaux du roi. [...]
[...] En tant que souverain chrétien il est tenu de respecter les commandements divins. Un roi absolu ne peut donc pas faire n'importe quoi. Pas d'arbitraire absolu, il serait un tyran et pourrait être condamné à mort. Les tyrans ont d'ailleurs été tués. Le souverain absolu n'est pas un tyran et doit respecter l'ordre terrestre tel qu'il est voulu par Dieu. Il doit gouverner en faisant régner l'ordre et la justice. Il doit respecter la vie. Les biens de ses sujets. L'honneur de ses sujets. [...]
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