Histoire moderne - Les guerres de religion (1562-1598)

Thèmes abordés

guerres de religion, duc de Guise, Wassy, Montmorency, huguenots, Longjumeau, duc d'Albe, Charles IX, Malcontents, François d'Alençon, duc d'Anjou, Henri IV, édit de Nantes

Résumé du document

En France, huit guerres se succèdent sur une période de 36, entrecoupées de périodes de paix fragiles.
Elles s'achèvent avec l'Edit de Nantes, le 30 avril 1598, qui établit une dualité confessionnelle.

Le massacre par le duc François de Guise d'une centaine de protestants assistant au culte dans une grange dans la ville de Wassy le 1er mars 1562 est considéré comme l'évènement qui déclenche la première guerre de religion. Le prince des Condés, Louis de Bourbon, lance un appel en incitant les protestants à prendre les armes afin de se révolter et de se venger. Il s'empare d'Orléans le 2 avril 1562. Peu à peu, la guerre s'étend à tout le royaume, elle est caractérisée par des violences sauvages, aussi bien dans les camps des protestants que dans celui des catholiques.

Extraits

[...] Un autre édit, celui de Beaulieu, est signé le 6 mai 1576. Il atteste de la victoire des Malcontents et permet l'exercice du culte réformé dans les lieux du royaume, excepté à Paris et aux alentours. Les réformés reçoivent aussi huit places de sûreté et des chambres mi-parties dans chaque parlement. VI. La sixième guerre : 1576-1577 Dès sa signature, l'édit de Beaulieu est difficile à appliquer et suscite des résistances. Les catholiques se groupent et forment des ligues défensives. [...]

[...] Nîmes et Montauban refusent les garnisons royales. La Rochelle est en état de siège, il est levé le 6 juillet 1573 et le roi accorde aux huguenots un édit de pacification, l'édit de Boulogne (11 juillet 1573). Cet édit est moins avantageux que le précédent, les protestants conservent la liberté de conscience, mais n'obtiennent la liberté de culte que dans trois villes : Nîmes, Montauban et La Rochelle. V. La cinquième guerre : 1574-1576 Le duc d'Alençon, jeune frère du roi, prend la tête d'un mouvement composé de protestants et de catholiques modérés. [...]

[...] Le 22 août 1572, quatre jours après le mariage d'Henri de Navarre avec Marguerite de Valois qui avait provoqué la venue à Paris de nombreux notables protestants, l'Amiral de Coligny est victime d'un attentat auquel il échappe. La tension monte peu à peu dans Paris. Dans la nuit du 23 au 24 août, lors de la Saint-Barthélemy, le Conseil royal se réunit. On y décide l'élimination des principaux chefs huguenots. Coligny et d'autres gentilshommes protestants sont assassinés. Ces exécutions sont suivies d'une tuerie sauvage qui dure jusqu'au 29 août : personnes sont tuées. [...]

[...] La troisième guerre : 1568-1570 La paix de Longjumeau ne dure que cinq mois. Aux Pays-Bas au même moment, les sujets de Philippe II d'Espagne se révoltent, on les nomme les « gueux ». Ils font l'objet d'une répression terrible menée par le duc d'Albe qui agit au nom du roi Philippe II. Cela suscite une grande émotion en France et les huguenots, alors à la recherche d'alliances extérieures, décident de conclure un accord avec eux. Finalement, protestants et catholiques bénéficient d'aides extérieures : - Les protestants reçoivent l'aide du prince d'Orange et d'Élisabeth d'Angleterre qui finance l'expédition du comte palatin Wolfgang en Bourgogne au printemps 1569 - Les catholiques bénéficient de l'aide du roi d'Espagne, du pape, et du duc de Toscane Les combats entre catholiques et protestants se déroulent principalement en Poitou, Guyenne et Saintonge. [...]

[...] C'est ce que l'on appelle la Surprise de Meaux. Cependant, le roi déjoue cette tentative puisqu'il en a été alerté à l'avance, il regagne donc Paris sous la protection des Suisses. Dans le même temps, plusieurs villes du Midi sont prises par les huguenots et des violences surviennent de part et d'autre. À Nîmes, le 30 septembre 1567, pour la Saint-Michel, se déroule ce que l'on appelle la Michelade : les réformés nîmois massacrent les notables catholiques. À Paris, la ville est assiégée par l'armée huguenote, les catholiques s'en prennent violemment à eux. [...]