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C'est sous le règne de Louis XIV que la langue française a atteint un niveau de perfection. On dispose, avec les textes de Molière, du mépris dans lequel on tient les parlers provinciaux ou populaires.
D. Bouhours (1675), avec ses Remarques nouvelles sur la langue française, apparaît comme le continuateur de Vaugelas : pour lui, comme pour Racine et Richelet, c'est l'usage de la Cour qui sert de boussole.
[...] Les résultats de l'étude de l'abbé Grégoire, Sur la nécessité et les moyens d'anéantir les patois et d'universaliser l'usage de la langue française Les 40% restant constituent une catégorie intermédiaire du point de vue de la maîtrise du français : ce sont des locuteurs ruraux de dialecte de langue d'oïl, hors d'Ile de France. Pour les correspondants de Grégoire, ces patois (qu'ils soient du Nord ou du Sud de la France) constituent des formes altérées, dégradées du parler de Paris, plutôt que des systèmes autonomes. [...]
[...] et non baire, memaire, etc., de l'autre, on prononce craire, accraire, creance, connaistre, etc. pour croire, accroire, connoistre, etc. Vaugelas ajoute que presque partout, " quand oi ne finissant pas le mot, se prononce en oi et non pas en ai.Ainsi il faut dire auoine, avec toute la Cour, & non aueine avec tout Paris pour Vaugelas, donc, le groupe de prestige exclut la Ville Soixante ans après les Remarques, Regnier-Desmarais, dans son Traité, reprend la même règle, enfonçant le clou : " Il n'y a aucun mot François où l'o soit joint avec le a La norme est demeurée identique, alors que la pratique a changé : l'ouverture de en s'est développée, même si elle est ignorée, de Vaugelas à Vaudelin. [...]
[...] Seguin note que l'orthographe des consonnes doubles faisait partie d'un modèle de prestige en quelque sorte mandarinal, beaucoup plus fort que ne l'aurait été une solution plus rationnelle. Le résultat est une règle qui n'en est pas une. Mais elle a la force d'un indice d'unité : " Tout autre consonne que le g ou l'm se double après la préposition a. Exemples : abbattre, accabler, addresser, affriander, allaiter, annexer, appaiser, arranger, assaisoner, attacher Exceptez : aborder, aboucher, aboutir, adosser, aligner, anéantir. [...]
[...] Quelle remarque croyez-vous qu'on doit faire sur ce vers ? Dans le premier cas, que est conjonction, dans le second il est relatif. " Quant aux observations sur le Quinte-Curce, elles sanctionnent de façon très visible les dernières évolutions de la syntaxe en matière de cohésion, de netteté et de clarté, notamment pour la représentation pronominale, qui doit désormais obéir à des règles strictes de proximité et de lisibilité immédiate, et pour les relatives, qui doivent toujours suivre immédiatement l'antécédent, toutes contraintes que le texte de Vaugelas était loin de respecter intégralement. [...]
[...] Dans l'aire de langue d'oc, on sait qu'une infime minorité de locuteurs ont une langue d'usage qui s'approche assez près de la langue standard. (On dispose des inventaires de Provincialismes corrigés, comme celui de Desgrouais en 1776, qui dénonce les " gasconismes Pour l'aire d'oïl, on ne dispose de documents que pour la région du Nord, avec des textes satyriques comme Les agréables conférences de deux paysans de Saint-Ouen et de Montmorency sur les affaires du temps, 1649-1651) Reprenons, sur ce point, le commentaire de J.-P. [...]
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