Europe moderne, histoire, monarchie pure, monarchie structurée, achèvement de l'unité, auxiliaires du pouvoir, gouverneur
L'éclatement de l'Empire Romain d'Occident est à la fois une catastrophe et une nouveauté, c'est une ouverture. Sur les ruines de l'Empire Romain d'Occident étaient nés des royaumes barbares, c'est-à-dire qui ne sont pas romains. Ces royaumes barbares avaient remplacé l'Empire Romain d'Occident. Pour autant, personne dans les milieux instruits n'avait oublié l'idée d'unité impériale.
Cette unité, dont les Mérovingiens et Carolingiens avaient couru après, mais n'étaient pas parvenus à réaliser cette unité. Ils n'étaient pas parvenus à s'abstraire des coutumes franques, surtout celles qui disaient qu'à la mort du père le nombre de fils étaient appelés à succéder donc le royaume ou l'empire était divisé en autant de parts qu'il y avait de fils.
A partir du moment où l'Empire carolingien était subdivisé, il y a eu un éclatement
territorial, et un éclatement au niveau du pouvoir : on entrait dans le temps de la féodalité. Un ordre féodal qui semblait installé à perpétuité même si chez les clercs instruits persistait l'unité. L'élection d'Hugues Capet n'a pas perturbé les grands princes féodaux en 987, avec les décisions prises par Capet de désigner de son vivant son successeur, en l'occurrence son fils. Cela confère au nouveau pouvoir une stabilité et une légitimité.
Au cours des siècles suivants, tout le travail de la royauté qui coupe avec les coutumes franques précédentes va être de reconstruire ce qui a été détruit, créer l'unité là où il y avait eu éclatement et dissociation du pouvoir et du territoire.
Cet essor nouveau est du à la fois aux rois capétiens successifs et à l'entourage savant des capétiens. La supériorité royale apparaît.
A partir de cette nouvelle conception avait été établie la théorie de la couronne et les règles de dévotion de la couronne, défense et protection du domaine royal bientôt confondu avec le royaume qui bénéficie d'une protection juridique.
[...] François avait été tenté d'abdiquer en faveur de son fils, futur Henri II. Le parlement de Paris en tant que gardien de la tradition monarchique lui fit savoir que la couronne ne se résigne pas Le parlement en faisant savoir à François Ier que la couronne ne se résigne pas rappelle l'une des conséquences du principe de l'indisponibilité de la couronne. A savoir que si la volonté humaine ne fait pas le roi en France alors cette même volonté ne peut pas défaire le roi. [...]
[...] Rien n'est totalement dogmatique. Ce conseil s'il est le pilier du gouvernement il se caractérise par une souplesse. C'est la preuve de sa capacité d'adaptation. La façon d'agir de la royauté façonne une institution dont parfois la composition un peu trop fluide entraine certaines confusion des structures et de leurs compétences. Louis XIV réformera le conseil et gouverne seul. Cependant, il est obligé d'être conseillé. Louis XIV affirme sa volonté d'être le roi même s'il est tenu de gouverner par conseil. [...]
[...] Les conflits étaient réglés non pas en passant par le roi et donc la justice royale mais en passant par une guerre privée. Une guerre privée c'est de la vengeance. La tradition de vengeance, de guerre privée s'est prolongée dans le royaume de France et c'est l'Eglise qui, durant cette période féodale alors que le roi n'avait plus les pouvoirs, l'autorité suffisante pour imposer sa paix a essayé de réguler la vengeance pendant les conciles. La vengeance était parfois poursuivi jusqu'à l'extinction du lignage. [...]
[...] Le procureur général du Parlement de Parlement (Jolie de Fleury) envoie un questionnaire à tous les premiers présidents des parlements de provinces. Ce questionnaire sert à demander à ces cours de faire connaitre leur jurisprudence et aussi de faire connaitre leurs critiques et leurs opinions sur tous les changements à effectuer. Ce qui fait que, chaque parlement, constitue une commission qui est composé de magistrats et d'avocats qui sont en charge d'étudier le questionnaire et d'y répondre. Au niveau supérieur est constitué une autre commission composée d'avocats du parlement de Paris en charge de rédiger la synthèse de toutes les réponses de tous les questionnaires. [...]
[...] A partir de la fin du siècle, la royauté française a surmonté des obstacles majeurs qui autrefois s'opposaient à sa souveraineté. A la fin du siècle, l'unité territoriale est pratiquement achevée. Cette réalisation de l'unité territoriale est concomitante de l'affirmation du sentiment national. De plus en plus, les sujets du roi de France ont conscience d'appartenir à une même entité qui s'est considérablement renforcée. L'unité en Occident se conçoit dans le cadre de royaume de plus en plus indépendants les uns des autres. Les hostilités sont croissantes entre les différents royaumes. [...]
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