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Elle est romaine, sous le contrôle du Pape. A l'Est, on trouve les orthodoxes russes et grecs. Ce sont des chrétiens, ils se basent sur les évangiles du Christ mais l'organisation moyenâgeuse pose problème. A cette époque, la chrétienté était administrée par des patriarches répartis en zones (Rome, Constantinople, Damas, etc.). A Rome, on parlait latin, à Constantinople grec, d'où une déviance de dogmes et la constitution de communautés.
Entre le IXè et le Xè siècle, des querelles font rage entre Rome et Constantinople. En 1054, c'est le schisme : Eglise de l'Occident chrétien d'un côté, Eglise de l'Orient chrétien de l'autre. En 1204, la 4e Croisade pille Constantinople au lieu de libérer Jérusalem. Cela n'améliore pas leurs relations.
Les Russes adoptent le slave comme langue liturgique et se séparent de l'Eglise grecque. L'Empire Ottoman appartient à l'Islam mais tolère les autres religions.
La chrétienté est un facteur d'unité :
- Une même foi contrôlée par une Eglise unique, d'où un dogme unique et un modèle unique de morale, ce qui permet une force importante de contrôle.
- Une seule langue : le latin. Au XVIè siècle, plus personne ne parle latin, c'est une langue de cérémonie, exploitée uniquement par le Clergé. L'intellectuel est alors un homme d'Eglise qui écrit en latin pour être compris par tous en Europe. Le latin passe donc de langue ecclésiastique à langue de culture.
- Une même liturgie (rites)
- Une structure pyramidale efficace car hiérarchisée. Un point central : Rome, avec le Pape (légitimé par sa filiation à l'apôtre Saint Pierre). Il est Primus Inter Pares (premier entre les autres).
- Les conciles : réunion d'évêques à différentes échelles. Le concile de Trente (1545-1563) réunit l'ensemble des évêques de la chrétienté à Rome.
- L'Eglise catholique mobilise ses fidèles européens en dehors du cadre national. La cadre de vie religieuse est commun (gothique, roman, structure des églises identique), des entreprises transnationales comme les pèlerinages où les croisades unifient les catholiques.
Des limites :
- La mauvaise image du Pape : à la fin du Moyen-âge, des affaires font penser que le Pape est une personne comme les autres. Exemple : la papauté en Avignon (1305-1378) car le Pape a fui l'Italie. Le grand schisme d'Occident (1378-1417) double les Papes (il y en a deux en même temps). Il perd donc de sa sacralité.
- L'affirmation des Eglises nationales : en France, le gallicanisme est initié après le concordat de Bologne (1516). Le Roi reçoit du Pape le droit de nommer le haut clergé du Royaume. Le concile de Constance (1414-1418) est non papal mais européen. Il porte sur la remise en cause de l'autorité du Pape (...)
[...] Les Anglais débarquent en 1620 à Boston (par le Mayflower ) Conclusion : deux puissances dominent au XVIè, l'Espagne et le Portugal. Ce temps sera pour elles un temps de grande prospérité, qui attise les convoitises. D'où une concurrence acharnée et la dominance d'autres puissances européennes dans les siècles suivants. Chapitre 2 Charles Quint et son empire Un héritage L'héritage bourguignon Au XVè siècle, c'est un duché qui veut construire son indépendance, comme la Bretagne. Son territoire est économiquement très riche mais morcelé. Il attise la convoitise du roi de France. D'où un duel entre Louis XI et Charles le Téméraire. [...]
[...] Philippe II, de même que son père, a un idéal de croisade par la voie maritime. Il met donc en place une politique massive de construction navale cofinancée par le Pape. Elle contrôle l'Italie du Sud et établit des points militaires en Afrique du Nord qui servent de bases navales. La flotte se met en place contre la piraterie barbaresque. En 1560, les Ottomans la détruisent en Sicile. En 1565, ils attaquent Malte (échec) puis Chypre en 1570. Ils mettent la pression vers l'Occident. [...]
[...] Le but est de faciliter le commerce aux marchands de toutes ces villes. La transmission de la parole du prince: sa justesse va être sacralisée, la transmission de la parole est permanente. Le modèle est la papauté, avec les nonces (représentants permanents dans les pays étrangers) et les légats (représentants temporaires), qui portent la parole du Pape. Les Etats modernes s'en inspirent. Un nouveau métier: celui de négociateur, d'ambassadeur. Au XVIème, ce sont des individus puisés dans l'aristocratie de cour (modèle: Venise). [...]
[...] Chapitre Une Europe en guerre dans la première moitié du XVIè siècle La guerre est l'activité principale des chefs d'Etat au XVIè. Elle est à concevoir comme une pratique politique, une modalité de rapport entre Etats. Leur but n'est pas d'anéantir son voisin mais d'agrandir son territoire dans le respect des royaumes tels qu'ils existent. Elle évolue : au début, les guerres sont une affaire dynastique (d'héritage), puis elles ont pour but l'hégémonie continentale. Elles se modernisent : la poudre se généralise, d'où les canons et fusils. [...]
[...] - Amerigo Vespucci (1454-1512), marchand florentin, s'embarque entre 1497 et 1502 vers l'Ouest. Il évoque la découverte d'un nouveau monde (alors que Colomb croyait être arrivé en Asie) dans des textes transmis au Gymnase Vosgien (St-Dié). Celui-ci veut constituer un atlas du monde. Martin Waldseemüller est le premier à mentionner ce nouveau monde : il l'appelle Amérique. On utilise alors la caravelle, la boussole et l'astrolabe. On perfectionne les notions de latitude et de longitude pour se repérer en haute mer. [...]
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