Compagnies de Commerce, monopole commercial, commerce maritime français, Richelieu, compagnies universelles, Compagnie des Indes, Colbert, John Law, crise financière, France, Hollande, Angleterre, Pays-Bas, Portugal
« Le mot compagnie renvoie dans l'exposé au sens d'association, une signification qui est propre à l'Ancien Régime, c'est une association de négociants qui détient, par le biais de l'État, un monopole commercial entre la métropole et une région particulière. » Les compagnies s'étendent de la Compagnie de Saint-Christophe (1626-1635) jusqu'à la Compagnie des Indes (1785-1793), dernière compagnie française. Les privilèges acquis par les compagnies sont parfois restreints à un objet particulier, ou à une région, comme c'est le cas de la Compagnie des îles d'Amérique (1635-1651). Ils donneront parfois accès à des espaces quasi illimités et à de nombreux produits.
[...] La Compagnie arrive à percevoir l'ensemble des possessions françaises des Amériques et le droit de mener un commerce exclusif dans les « Îles et terres fermes de l'Amérique, » durant près de 40 ans. Commerce qui était jusqu'ici dans les mains de la Compagnie de la France équinoxiale. La Compagnie récupère par ailleurs les droits de commerce exclusif entre le Cap-Vert et le Cap de Bonne-Espérance appartenant précédemment à la Compagnie du Cap Vert et du Sénégal. La Compagnie sera cependant dissoute en 1674. [...]
[...] C'est cela qui différencie la Compagnie française de ses homologues anglais et hollandais, ces dernières sont épaulées par une banque, ils détiennent un corps d'actionnaires, ils veulent à tout prix éviter l'influence de l'État. Conclusion L'émergence du commerce maritime français est tardive en comparaison à ces rivaux. L'arrivée de Colbert marque un tournant important avec la multiplication des compagnies de Commerce. Malgré les différents monopoles acquis, les Compagnies ont du mal à s'y retrouver économiquement et disparaissent chacune les unes après les autres. Une seule arrive à perdurer réellement c'est la Compagnie des Indes orientales, qui arrive aux mains de John Law au début du XVIII siècle. [...]
[...] Faute d'une maîtrise suffisante des mers, les différents conflits entre la France et l'Angleterre ont un fort impact sur le commerce. D'où l'appellation le go and down* des économies portuaires entre phases durant lesquelles les trafics dégringolent pendant les guerres, et ensuite des temps de croissance parfois spectaculaires, dû à l'explosion du coût de certains produits devenus rares. Pour résoudre la crise financière, plusieurs possibilités étaient envisagées, dont le recours à une compagnie regroupant les profits du commerce maritime, mais levant aussi les revenus de l'État et acquittant de cette manière les dettes. [...]
[...] De 1630 à 1632, le Dieppois Gilles de Régimont fit un voyage fructueux aux Indes, les Normands eux aussi envoyèrent au moins un navire chaque année dans l'océan Indien. La croissance de ce courant commercial continue encore avec la naissance d'une entreprise de colonisation. En 1642, des Lettres patentes donnent à neuf associés dont Berryer et Nicolas Fouquet le : « privilège d'envoyer seuls en l'Isle de Madagascar et autres iles adjacentes, pour y ériger colonies et commerce ». L'entreprise s'effaça en 1664, à la création de la Compagnie des Indes orientales. [...]
[...] Le monopole du commerce est transféré dans les "mers des Indes », s'étendant du cap de Bonne-Espérance jusqu'au Japon, et le monopole des mers du Sud, à la Compagnie d'Occident appelée maintenant : « Compagnie des Indes ». La Compagnie des Indes orientales de Colbert, créée en 1664, ainsi que celle de Chine, sont supprimées. Law justifie cela par les nombreuses difficultés financières de la Compagnie des Indes orientales. La Compagnie d'Occident est, elle, très bien gérée, elle restaure et développe le commerce maritime. [...]
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