Comment sortir des affrontements religieux ? Comment apaiser les passions ? Ces questions hantent les esprits pacifiques de la renaissance et du début de l'âge classique, parce que les conflits religieux accouchent de nouvelles violences et n'arrivent pas en s'en défaire. Comment apaiser les tensions dans la mesure où le pluralisme des croyances est perçu comme une « gangrène » qu'il faut extirper ?
[...] Ces chrétiens sans Eglise cherchaient onc à dissimuler leurs croyances, autant pour échapper aux luttes confessionnelles que pour entretenir une relation directe et personnelle avec le divin. Début XVIe, plusieurs humanistes alsaciens (spiritualistes pour la plupart) furent de fervents défenseurs de la dissimulation. A Strasbourg, des hommes comme Otto Brunfels, Caspar Schwenckfeld, Wolfgang Capiton, Sébastien Franck et Martin Bucer, sont partisans de la réformation mais refusent de combattre l'Eglise au nom de leur foi. Calvin s'opposa à toutes ces tendances qu'il qualifia de nicodémites > il visait par là tous ceux qui refusaient de prendre position pour les idées nouvelles. [...]
[...] L'Etat et la paix religieuse A. L'Etat et l'unification des croyances La plupart des grands courants de pensée allouaient à l'état une place primordiale à l'état dans l'établissement de la paix. Il faut en guise de synthèse distinguer deux grands types de modèles, eux même subdivisé en plusieurs modes de pacification. Une première grande réflexion porte sur la place de l'Etat dans l'unification des croyances. Elle conduit à plusieurs schémas de pensée que l'on ne peut pas mettre sur le même plan. [...]
[...] Mais les sources manquent pour comprendre les effets de ces mariages sur les croyances et les processus de pacification mais on sait à partir du Languedoc que l'union favorisait souvent la conversion d'un des conjoints > unification douce de la foi. Si les liens familiaux et sociaux ont pu être des facteurs puissants de rétablissement de la paix religieuse. A l'inverse, l'absence d'affinités sociales pouvait être un gage de neutralité apprécié, lorsqu'il fallait par exemple désigner des agents impartiaux de la pacification. [...]
[...] Enfin, cette paix n'est pas à base territoriale comme en Allemagne. D. La montée des passions religieuses : l'échec de la concorde et de la coexistence La confédération, comme la plupart des paix de religion en Europe, ne put empêcher les affrontements religieux > elle ne parvient pas à prévenir la concurrence confessionnelle. Ainsi, catholiques et protestants s'> [...]
[...] Gouvernée par un prince Hongrois, elle est vassale de la grande porte et bénéficie de la paix ottomane. Cet espace carrefour était pluriethnique, et les 3 premières nations se voyaient reconnaître une participation à la diète et la dernière (roumaine) en était exclue. La Transylvanie est donc aussi marquée par la diversité religieuse (catholiques, orthodoxes, luthériens, réformés ) et chaque confession dispose de la liberté de culte et du droit d'édifier des édifices religieux. La tolérance religieuse fut renforcée en 1568, lorsque la diète laissa aux paroisses le soin de désigner leurs prédicateurs. [...]
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