Guerre de Louis XIV, France toute puissante au 17e siècle, relatif équilibre européen au 18e siècle, Philippe IV, droit de dévolution, infante Marie-Thérèse, guerre de Hollande, calvinisme, politique des réunions, Ligue d'Augsbourg, traité de Ryswick, guerre de Succession d'Espagne, Philippe V
En 1660, l'infante Marie-Thérèse renonce à tous ses droits pour elle et sa descendance sur "les royaumes, États et seigneuries dont se composent la couronne et monarchie d'Espagne", contre le versement d'une dot de 500 000 écus. Or, le roi d'Espagne Philippe IV meurt sans avoir rien payé de la dot de sa fille. Louis XIV veut donc une compensation territoriale pour la dot de sa femme non versée et réclame, au nom de la reine, les territoires espagnols du Brabant, à savoir le centre de la Belgique actuelle (Bruxelles-Louvain), Anvers, Namur, l'Artois et le Cambrésis. Il réclame ces territoires au nom du droit de "droit de dévolution". Le "droit de dévolution" est un droit coutumier dans ces provinces du nord qui prévoit qu'un héritage doit revenir aux enfants du premier lit (Marie-Thérèse est la fille de Philippe IV d'un premier mariage, Charles II d'un second).
[...] Les Français se préparent donc méticuleusement à une guerre contre la Hollande : ils signent d'abord le traité secret de Douvres avec l'Angleterre, en 1670, et une nouvelle alliance avec la Suède, en 1672, pour avoir les mains libres dans le Nord et isoler diplomatiquement les Provinces-Unies. Au printemps hommes sous les ordres de Turenne et de Condé, envahissent les Provinces-Unies. Mais les Hollandais n'hésitent pas à ouvrir les digues qui protègent leur pays de la mer. L'invasion française est stoppée. En 1674, l'Angleterre dénonce le traité secret de Douvres. Louis XIV est contraint d'évacuer la Hollande. Le front se déplace vers l'Est et la Franche-Comté est conquise une seconde fois. [...]
[...] Finalement, la France ne se sort pas si mal de la guerre de Succession d'Espagne. Elle conserve Lille, Strasbourg, Besançon ; ses frontières sont plus faciles à défendre. Un prince français règne à Madrid. Louis XIV est un monarque admiré et volontiers copié. [...]
[...] C'est ainsi que des villages et des villes du Luxembourg sont réunis à la couronne, car ce sont d'anciennes dépendances de l'évêché de Verdun. Le comté de Montbéliard est déclaré dépendant de la Franche-Comté et occupé à ce titre. Strasbourg est occupée en 1681 parce que l'on a découvert d'anciens parchemins attestant des droits du roi de France sur toute la Haute- et Basse-Alsace, ce qui inclut Strasbourg. Face à la progression de la France, l'Espagne lui déclare la guerre en octobre 1683. Louis XIV s'empare de Courtrai et de Luxembourg. [...]
[...] La France abandonne à l'Angleterre, Terre-Neuve et l'Acadie. Ce qui compte lors des conférences des traités de 1713-1714, c'est la volonté partagée d'arriver à un équilibre européen : plus de prépondérance espagnole, pas d'hégémonie française. Deux nouvelles monarchies, Prusse et Piémont-Sicile, sont reconnues en 1713-1715 : elles représentent des États tampons tout désignés pour jouer un rôle modérateur entre les puissances. La paix d'Utrecht établit une formule d'équilibre assez durable qui n'est bouleversé que par les guerres de la Révolution et de l'Empire. [...]
[...] Les guerres de Louis XIV : d'une France toute puissante au milieu du 17e siècle à un relatif équilibre européen au 18e siècle Histoire politique et Histoire des relations internationales de l'Europe occidentale de la fin du XVe à la fin du XVIIIe siècle I. La guerre de Dévolution (1667-1668) En 1660, l'infante Marie-Thérèse renonce à tous ses droits pour elle et sa descendance sur « les royaumes, États et seigneuries dont se composent la couronne et monarchie d'Espagne », contre le versement d'une dot de écus. [...]
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