La guerre d'Indépendance est une guerre au sens plein du mot. Elle dure huit ans jour pour jour, du 19 avril 1775 (bataille de Lexington) au 19 avril 1783 (annonce de la fin des hostilités).
C'est une guerre fratricide et meurtrière entre sujets d'un même empire, une confrontation internationale mais aussi une guerre civile sans concessions entre citoyens d'un même pays. En effet, les Loyalistes sont nombreux : peut-être un demi million, soit environ un colon sur cinq. Fonctionnaires britanniques, petits fermiers, artisans et boutiquiers, pasteurs, anglicans, riches marchands; esclaves attirés par les promesses de liberté, Amérindiens…Ils constituent un groupe très hétérogène et dispersé, on ne peut donc pas dire qu'ils aient réellement constitué une force et une entité à part entière.
Cependant, les Loyalistes sont 19 000 à prendre les armes aux côtés des Anglais, par peur du chaos, de la sortie du système économique anglais et d'une révolte d'esclaves que la révolution pourrait encourager.
Dès le mois de mai 1774, la séparation emporte l'adhésion, le 7 juin les colonies se déclarent « États indépendants » et le 4 juillet la Déclaration d'Indépendance est ratifiée. C'est à ce moment là que les Américains doivent choisir qui ils veulent soutenir. Ceux qui sont favorables à l'Indépendance ont ainsi été appelés « Americans », « patriotes », ou encore « congressistes ». Et les personnes s'opposant à l'Indépendance « Loyalistes » ou « Hommes du roi », le mot Tory étant rarement employé.
Aux yeux des Patriotes, les Loyalistes sont des traîtres et il n'est pas étonnant qu'ils fassent l'objet, tout au long du conflit, de violences physiques, de discrimination politique et sociale et de mesures de confiscation ou de bannissement.
De même, les Loyalistes ont également été maltraités par les Historiens pendant de nombreuses années avant qu'un effort de compréhension soit fait.
Les Loyalistes diffèrent dans leurs pensées, leurs sentiments et leurs actions; le prototype du loyaliste n'existe pas.
Entre les convertis tardifs et les fidèles perpétuels se trouvent des loyalistes (sans doute plus nombreux que les deux ailes du parti réuni) dont les opinions et les sentiments échappent à une classification absolue.
Mais ce qu'ils ont tous en commun, c'était d'avoir choisi de soutenir le Roi et le Parlement.
Nous pouvons alors nous demander quel rôle ont joué les Loyalistes durant la guerre d'Indépendance? Et quelles ont été les conséquences et les enjeux de leur prise de position face à leurs concitoyens indépendantistes?
Pour cela nous verrons dans une première partie qui sont les Loyalistes et quelle partie des Américains ils représentent. Puis nous étudierons leur rôle dans la guerre et leurs rapports avec les indépendantistes, pour enfin nous attacher au cas particuliers des esclaves et de la fin de la guerre.
[...] Les Loyalistes semblent en effet seulement avoir été plus nombreux, ou tout au moins plus fort que les patriotes, dans plusieurs parties du New York, à Philadelphie, dans le sud-est de la Pennsylvanie, et certainement dans diverses régions de la Caroline du Nord et de celle du sud et de la Géorgie. Ils représentent une partie importante de la population dans le New Jersey, le Delaware et le Maryland. En Nouvelle-Angleterre et en Virginie cependant, les partisans de la Couronne forment plutôt de petits groupes minoritaires. [...]
[...] On ne peut pas non plus définir les Loyalistes par leurs origines. Sans doute ceux dont les ancêtres étaient anglais étaient-ils plus nombreux que le autres. Mais il y avait également des Irlandais, des Hollandais, des Allemands, des Français, des Suisses Cependant, on trouve proportionnellement plus d'Anglais parmi les Loyalistes que parmi les patriotes car, contrairement à ceux qui ont immigré d'Angleterre, du Pays de Galle et d'Écosse, les éléments non- britanniques ont peu d'attachement sentimental pour l'Angleterre. Les raisons des Loyalistes pour demeurer fidèles à la Grande-Bretagne sont nombreuses et très variées. [...]
[...] On ne peut pas non plus définir les Loyalistes par leur position sociale ou leur situation de fortune. Ils sont en effet présents dans toutes les classes sociales de la société et dans tous les corps de métier. Pourtant certains groupes sont, proportionnellement, plus largement représentés que d'autres. Dans les États du centre et du nord, le clergé anglican dans sa presque totalité se range sous l'étendard royal. De même que ceux qui ont des charges dans les colonies royales, comme l'Attorney Général James Simpson de la Caroline du sud. [...]
[...] La persécution des loyalistes commence dès 1774 lorsque le premier congrès continental, instituant l' Association des colonies et décrétant le boycott des échanges commerciaux avec la Grande-Bretagne, suscite la réaction de comités de surveillance in every country, city and town afin de détecter et de dénoncer les fraudeurs. Ces commities of safety se multiplient, exerçant partout un contrôle vigilant et efficace. Aussi cette justice populaire commence-t-elle par l'intimidation. Une des punitions infligées aux loyalistes par exemple consiste à enduire un homme de goudron et de plumes et à le faire défiler en public à travers la ville. [...]
[...] La Guerre d'Indépendance: une guerre civile. Le problème des Loyalistes La guerre d'Indépendance est une guerre au sens plein du mot. Elle dure huit ans jour pour jour, du 19 avril 1775 (bataille de Lexington) au 19 avril 1783 (annonce de la fin des hostilités). C'est une guerre fratricide et meurtrière entre sujets d'un même empire, une confrontation internationale mais aussi une guerre civile sans concessions entre citoyens d'un même pays. En effet, les Loyalistes sont nombreux : peut-être un demi million, soit environ un colon sur cinq. [...]
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