S'il est vrai qu'au moyen âge on croyait que la terre était plate, cette opinion a reculé dès le XIIIème siècle grâce notamment aux travaux d'Albert le Grand et de Roger Bacon qui en revient à l'affirmation des grecs d'Aristote à Ptolémée selon laquelle la Terre est une sphère dont la circonférence à l'équateur est d'ailleurs sous évaluée par Ptolémée. Au début du XVème siècle l'humaniste Pierre d'Ailly reprend les idées de Ptolémée dans son Imago Mundi publié en 1483.
Par ailleurs depuis le début du XIVème siècle les caraques et galères méditerranéennes s'aventurent dans l'Atlantique par le biais du détroit de Gibraltar et de leur coté pénètrent en méditerranée les coques de la mer du nord et de la Baltique.
Tirant parti de cette double expérience les Portugais mettent au point vers 1420-1440 la caravelle, vaisseau de petite taille dont les qualités maîtresses, essentielles dans les voyages des découvertes sont la maniabilité et la capacité à naviguer par tous les vents.
[...] Cette promotion des ports atlantiques ne signifie pas pour autant la décadence immédiate et irrémédiable des ports méditerranéens, même si elle postule à terme leur déclin relatif. Venise conserve le contrôle d'une partie du commerce du poivre (par la mer Rouge) et, pour l'ensemble des ports de Méditerranée, le commerce du Levant, à base de coton et de soie à défaut d'épices est toujours prospère et fructueux. L'exploitation du Nouveau Monde a pour autre conséquence l'arrivée des métaux précieux d'Amérique. [...]
[...] II L'aventure des grandes découvertes La découverte des côtes africaines et la route des Indes L'inspirateur de la politique de découverte portugaise et le prince Henry dit le Navigateur (1394-1460). Fait chevalier en 1415 lors de la prise de Ceuta il s'installe ensuite au cap St Vincent. Son but est d'équiper les expéditions allant toujours plus loin le long de la côte africaine, à la fois pour essayer de prendre l'Islam à revers et d'atteindre les régions aurifères du golf de Guinée. [...]
[...] Mais très vite, l'hostilité des marchands musulmans de la côte orientale d'Afrique et de la cote indienne de malabar, peu soucieux de perdre leur monopole, amène le roi du Portugal à édifier par la force un véritable empire colonial s'étendant à une grande partie de l'océan Indien. Le premier vice-roi de l'Estado da India, Almeida (1505-1509) prend pied à Sofala et à Mozambique mais compte surtout sur la maitrise de la mer. En revanche, son successeur Albuquerque (1509-1515) s'engage avec l'accord du roi dans une politique de conquêtes. En 1510 il enlève Goa aux musulmans avec l'aide des hindous et en fait la capitale de l'Estado da India. [...]
[...] Cette tache est moins l'œuvre des souverains espagnols (Isabelle morte en 1504, Ferdinand mort en 1516, Charles Quint trop occupé en Europe) que d'une poignée de conquistadores animés par l'espoir de gagner richesse et puissance par tous les moyens, et le désir de propager la religion chrétienne. Trois étapes principales peuvent être distinguées. La première est marquée par la conquête des Antilles (1492-1519). Hispaniola, qui sera jusqu'en 1525 le centre de la puissance espagnole, est d'abord occupée et exploitée puis Porto Rico à partir de 1508 et cuba à partir de 1512. [...]
[...] Ces besoins de même que ceux en soie sont assurés par les marchands italiens qui se les procurent dans leurs comptoirs de Crimée et surtout dans les ports de la méditerranée orientale ou les apportent les marchands arabes. Pourtant vers 1460, les Portugais envisagent d'atteindre directement les pays de l'océan Indien producteurs d'épices afin de s'en procurer à meilleur prix. Les mobiles religieux L'esprit de croisade reste très vivant chez les Portugais et les Espagnols engagés depuis des siècles dans la lutte contre l'Islam. Les Portugais qui ont achevé leur Reconquista dès le XIIIème siècle prennent pied en 1415 sur le sol de l'Afrique Musulmane en s'emparant de Ceuta. [...]
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