Gouvernements des rois, XVIIIe siècle, Louis XIV, Philippe d'Orléans, Louis XV, Louis XVI, le régent, Torcy, La Vrillière, Maurepas, Armenonville, Le Blanc, Fleury, duc de Noailles, Argenson
Le XVIIIe siècle fut une période de transition politique entre la mort de Louis XIV et la Révolution française. Une période où deux rois gouvernent (théoriquement) seuls en monarques absolus selon les principes lentement mis en place au XVIIe siècle, mais dont les erreurs du premier puis du second transforment inexorablement leur image et leur popularité jusqu'à l'effondrement de 1789.
La bibliographie disponible est considérable, il faut donc faire attention à ne pas se laisser déborder et ne pas oublier les objectifs du programme à savoir la vie des Français.
[...] On parlait des fameux « soupers du régent » et de ses « roués », ses compagnons de plaisir, dignes du supplice de la roue. Philippe d'Orléans était par ailleurs un régent fort peu porté au travail, mais resté ambitieux il s'ingénia à restaurer une situation très difficile avec comme principal conseiller l'abbé Dubois, son ancien précepteur. Il a été largement réhabilité depuis par l'école historique. Si Louis XV, sacré à Reims le 25 octobre 1722, avait été déclaré majeur le 23 février 1723, il n'en avait pas moins laissé Philippe d'Orléans diriger le gouvernement. [...]
[...] Une partie seulement du testament était déclarée nulle, mais le régent avait désormais le droit de composer le conseil de régence à son gré, il disposait de la nomination à toutes les charges et commandait seul la Maison militaire du roi. Un lit de justice enregistra les décisions le 12 septembre. La cour abandonna ensuite de manière symbolique Versailles. Le jeune roi fut installé aux Tuileries et le régent resta pour sa part au Palais-Royal, sa résidence personnelle précédente. Philippe d'Orléans À 41 ans, Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV, était un homme intelligent, cultivé et un soldat courageux (Steinkerque, Turin), mais que le roi avait pourtant volontairement écarté des affaires. [...]
[...] À 33 ans Louis XV annonça qu'il gouvernerait désormais seul. Les ministres furent largement choisis dans la haute aristocratie et ainsi « finit le règne de la vile bourgeoisie » (Saint-Simon). Mais il y eut absence d'homogénéité entre eux, car le gouvernement reflétait les antagonismes de la cour et leur action fut entravée par les cabales d'où un véritable « gouvernement à la turque ». Si Louis XV se plaignit souvent d'avoir « manqué d'hommes », ses collaborateurs avaient de grandes qualités. De 1745 à 1757, trois noms principaux sortent du lot : • Les deux frères d'Argenson ; d'abord le marquis, aux Affaires étrangères, soutenu par les philosophes, esprit original et libéral, il imagina un plan de réformes global trop hardi et fut donc écarté pour cela en 1747 ; ensuite le comte, à la Guerre, courtisan habile, mais bon administrateur, il fonda l'École militaire et réorganisa l'armée. [...]
[...] En 1775 on pouvait affirmer plus ou moins librement que le gouvernement organisait la famine par sa politique sur les céréales, en 1789 on pouvait le crier partout. Théoriquement, la diffusion des idées était strictement encadrée, mais depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle la police n'avait plus qu'une efficacité relative et ne pouvait plus endiguer la multiplication des libelles qui se déchaînent contre Mme du Barry. On n'hésitait plus à mettre en cause le roi lui-même « plongé dans la crapule et la volupté ». [...]
[...] Les ministres de Louis XV Louis de Bourbon, arrière-petit-fils du grand Condé, disposait du titre de prince de Condé, mais privilégiait celui de duc de Bourbon à une époque où la succession royale était incertaine, où il fallait éliminer les prétentions des légitimés de Louis XIV, où on devait afficher sa généalogie face aux Orléans (même s'ils s'étaient déjà entendus à ce sujet en 1715). Dès la mort de Philippe d'Orléans, « Monsieur le duc » obtint de Louis XV, avec l'assentiment de son précepteur Fleury, le poste de Premier ministre. C'était pourtant un personnage dont les qualités étaient limitées sauf pour retirer le maximum de bénéfices lors de l'effondrement du Système de Law. [...]
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