Gouvernement des villes en Amérique ibérique, art de la traça, vie communautaire, évangélisation, Bahia, contraintes géographiques, ville-port portugaise, pouvoir de justice, vice-roi Fuenclara, Bourbon, Philippe II, vice-roi Revillagigedo, Indes espagnoles
Un lieu de transformation tout au long de la période coloniale. En Amérique latine, la ville est l'espace de la civilisation. Racine latine : ville en latin urbs et civitas. La première désigne la structure matérielle, le second désigne un corps politique associé à la culture et à la civilisation. En espagnol et en portugais, on a conservé le second terme. Les Espagnols fondent les villes coloniales. Les villes préexistantes sont remodelées, ou abandonnées. Dans le monde portugais, pas de gouvernement local dépendant du gouverneur : la municipalité joue un rôle important. Mais elle est concurrencée par la plantation, où vivent la majorité des élites.
[...] Certaines corporations religieuses et la noblesse résistent. Mais si le dallage est freiné, l'empierrement se poursuit. Le Vice-roi Revillagigedo, en 1790, impose la création de trottoirs, et en 1796 fait ériger sur la place une statue équestre de Charles IV. La place centrale devient un lieu de célébration de la monarchie, est confisquée par le pouvoir politique (l'indépendance verra la relégation de la statue en un autre lieu). À partir de 1763 apparaissent les premiers éclairages publics en Espagne. Les habitants eux-mêmes sont tenus d'éclairer leurs façades. [...]
[...] Les conseillers sont plus ou moins nombreux suivant la taille de la ville, de 4 à 12. Puebla en compte 20 (exception). À l'origine, ces corps de ville ont été fondés par le conquistador qui a créé la ville. Par la suite, la couronne en a repris le contrôle en nommant des conseillers supplémentaires, en désignant un trésorier, puis, à partir de 1591, en vendant les offices vacants aux plus offrants. Faire la police, c'est assurer son fonctionnement au sens large. [...]
[...] Les Espagnols fondent les villes coloniales. Les villes préexistantes sont remodelées, ou abandonnées. Dans le monde portugais, pas de gouvernement local dépendant du gouverneur : la municipalité joue un rôle important. Mais elle est concurrencée par la plantation, où vivent la majorité des élites. Pour les Espagnols, la ville est l'espace réduit où l'on recrée la mère partie, un lieu de vie politique et culturelle. C'est un lieu qui permet à l'autorité espagnole d'exercer sa domination. C'est aussi le lieu où se déploie une pédagogie du pouvoir et de l'éducation. [...]
[...] La ville de Bahia, capitale vice-royale du Brésil, est en forme d'amphithéâtre en raison de sa situation géographique. C'est le modèle de la ville-port portugaise, à l'image de Lisbonne. La ville est centrée sur le port, puis répartie en une ville basse et une ville haute. La découverte de filons provoque une nouvelle occupation de l'espace qui s'adapte comme elle peut aux contraintes géographiques. Les villes minières échappent donc au modèle évoqué précédemment. La plupart des villes ne sont pas emmuraillées. [...]
[...] Un processus d'enfermement des pauvres voit le jour mise en place de patrouilles dans les rues. Puis 1749, prise de dispositions contre la consommation d'alcool en public. Sous le règne de Charles II, en 1781, la prison de l'acordada est construite dans un espace marginal de Mexico, divisée en 8 carteles en 1782. Ce redécoupage ne tient pas compte de la diversité des communautés. Ces circonscriptions sont sous la juridiction des alcaldes ordinarios. Chacune est découpée en 4 barrios, à la charge de petits notables qui y vivent. [...]
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