Si selon Jean de Blanot "Le roi de France est empereur en son royaume" ou le coutumier rédigé, les Établissements de Saint Louis (vers 1270) " Le roi ne doit tenir de nuil", ces maximes n'ont pas toujours été de rigueur sous les différentes monarchies françaises. Le gallicanisme (terme qui apparut au XIXe siècle) représente une combinaison de doctrines théologiques et de positions politiques soutenant la relative indépendance de l'Église catholique française et du gouvernement français par rapport à l'autorité du Pape.
[...] Si le domaine de compétence du roi de France tend à s'élargir sous l'empire de l'émergence du courant gallican, c'est toutefois c'est en laissant le spirituel de côté pour libérer le temporel du droit de regard pontifical. B / L'indépendance des rois de France vis-à-vis du Saint-Siège dans les affaires temporelles L'émancipation sur le domaine temporel du roi de France vis-à-vis du Saint- Siège ne se fait pas sans heurts et est notamment marquée de nombreux conflits. Ainsi, le conflit de la décime, représentant une contribution du clergé aux charges du Royaume perçue sur requête du roi (nonobstant le pape, par principe, devait y consentir s'il l'estimait justifiée), marqua le début de la volonté d'émancipation du roi de France face au Saint-Siège. [...]
[...] Concernant l'Eglise de France, le régalisme la soumettait au roi dans le domaine temporel, qui était le protecteur de ses libertés, cependant pour le spirituel, elle restait sous l'autorité du Saint-Siège. Enfin, émergea du conflit opposant Philippe IV le Bel à Boniface VIII, ce qui fut considéré comme le rassemblement des premiers états généraux ( 1302 devenant l'organe consultatif de référence de la royauté française, réunissant les trois ordres ( noblesse, clergé et tiers état Cependant, l'émancipation voulue de la royauté française se conclue dans un premier temps par l'attentat d'Anagni mettant fin au conflit avec Boniface VIII qui mourut peu de temps après, son successeur Clément V ne pouvant résister aux pressions du roi leva toutes les condamnations portées contre le roi et ses conseillers : le courant gallican avait remporté sa première bataille, en ce que la personne du roi avait élargi ses compétences tout en se sortant de l'emprise pontificale sur les affaires de l'Etat. [...]
[...] Le gallicanisme Si selon Jean de Blanot Le roi de France est empereur en son royaume ou le coutumier rédigé, les Etablissements de Saint Louis ( vers 1270 ) Le roi ne doit tenir de nuil ces maximes n'ont pas toujours été de rigueur sous les différentes monarchies françaises. Le gallicanisme ( terme qui apparut au XIXe siècle représentant une combinaison de doctrines théologiques et de positions politiques soutenant la relative indépendance de l'Église catholique française et du gouvernement français par rapport à l'autorité du pape, va certes y pourvoir ou tout du moins, façonner un nouveau visage des sociétés d'antan notamment en ce qui concerne les redéfinitions des pouvoirs, tant spirituel que temporel, ainsi que l'organisation de leurs institutions. [...]
[...] Les juridictions du Royaume, sous l'emprise du pouvoir royal, connurent donc un regain de compétence, en ce que leur domaine de compétence s'élargit et que la justice ecclésiastique était rendu au nom du roi de France. Le gallicanisme par conséquent, plus que jamais défini les sphères de compétences de l'Etat et de l'Eglise, si bien que le courant gallican perdurera vraiment jusqu'au concordat de Napoléon Bonaparte ( 1801 ) ( même si l'Eglise gallicane existe toujours de nos jours la société évoluant inéluctablement vers le principe de laïcité et la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905. [...]
[...] Nonobstant, des signes forts en symboles comme la mise en place de la papauté à Avignon ( 1309-1378 avec des papes français recherchant la protection du roi de France débouchèrent pendant un temps sur une dualité de pontifes, qui seront a posteriori non reconnus par l'Eglise catholique romaine. Le gallicanisme façonna profondément les institutions d'antan, déplaçant l'autorité tout entière en la personne du roi, nonobstant, il resta au domaine de la justice de s'imprégner du courant gallican à travers une délimitation plus nette des compétences des juridictions. B / Le gallicanisme parlementaire Tout au long du XIIIe siècle, la compétence des juridictions ecclésiastiques fit l'objet d'attaques de la part des juges royaux. [...]
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