Révolution française, révolution, France, réforme, La Démocratie représentative, fonctionnaires, pouvoir, gouvernement, union nationale, dissolution sociale, cabinets ministériels
Dès 1789, la Révolution française combat les particularismes locaux pour renforcer l'unité nationale. Cela passe par l'unification de la langue, encouragée par des figures comme l'abbé Grégoire, qui considère l'usage des patois comme un obstacle à la République « une et indivisible ». La rationalisation des poids et mesures illustre également cette volonté d'uniformisation. Dès 1795, le système métrique décimal est défini par la loi. L'article premier de cette loi appelle les citoyens à prouver leur attachement à l'unité nationale en utilisant des mesures standardisées. En 1797, une circulaire du ministre de l'Intérieur, François de Neufchâteau, demande aux préfets en 1797 de s'assurer que cette réforme est appliquée, car elle est perçue comme un moyen de renforcer les liens entre les Français. Ainsi, la centralisation, héritée de la Révolution, est mise au service de la construction d'une nation unifiée. L'État révolutionnaire, et plus tard celui du XIXe siècle, cherchent à fournir des signes efficaces d'unité pour souder une société composée d'individus. La construction de la nation devient une tâche prioritaire, appuyée par l'action de l'État.
[...] En 1797, une circulaire du ministre de l'Intérieur, François de Neufchâteau, demande aux préfets en 1797 de s'assurer que cette réforme est appliquée, car elle est perçue comme un moyen de renforcer les liens entre les Français. Ainsi, la centralisation, héritée de la Révolution, est mise au service de la construction d'une nation unifiée. L'État révolutionnaire, et plus tard celui du XIXe siècle cherchent à fournir des signes efficaces d'unité pour souder une société composée d'individus. La construction de la nation devient une tâche prioritaire, appuyée par l'action de l'État. [...]
[...] siècle, ce type d'institutions se multiplie sous la forme de conseils supérieurs : Conseil supérieur de l'instruction publique, de l'agriculture, du commerce et de l'industrie, des beaux-arts. Ces conseils associent les compétences professionnelles à l'action de l'État. Par exemple, en 1888, Charles Floquet, à l'origine de la création du Conseil supérieur de l'assistance publique, souligne que ce conseil doit éclairer l'administration sur toutes les questions liées à l'assistance et à la prévoyance, en réunissant expertise et expérience. Ces conseils jouent un rôle significatif en offrant une forme de représentation des intérêts professionnels, même si elle n'est pas explicitement présentée comme telle. [...]
[...] Tous ceux qui ont analysé l'?uvre de Napoléon au XIXe siècle ont compris que la centralisation était le résultat de l'effondrement des structures intermédiaires de l'Ancien Régime, qui étaient un réseau de petits pouvoirs décentralisés au sein de la société. Ces petits pouvoirs ont été absorbés par l'État central. Royer-Collard écrit en 1822« la société en ruines est née la centralisation. Elle n'est pas arrivée comme une grande doctrine, mais comme une conséquence inévitable ». Après la chute de l'Empire, même les libéraux ne remettent pas en question cette centralisation. Ils la considèrent comme une condition nécessaire à l'unité nationale. [...]
[...] La loi du 5 avril 1884 marque un tournant majeur dans l'organisation des communes françaises. Elle établit l'élection des conseils municipaux au suffrage universel masculin, leur confiant le pouvoir de désigner le maire. Ce dernier joue un rôle clé en tant que représentant de l'État dans la commune et exécutant des décisions locales. Cette double fonction illustre parfaitement l'articulation entre l'administration centrale et les collectivités locales, permettant une gestion plus équilibrée et efficace des affaires publiques. Un nouveau modèle de gouvernance Ces réformes traduisent une volonté de modernisation administrative, en réponse aux critiques formulées tout au long du XIX? [...]
[...] Dans tous les cas, il y a une remise en question de l'efficacité de la centralisation sous Napoléon après 1815. Dans un essai publié en 1821, « Des moyens de gouvernement et d'opposition », Guizot, un intellectuel libéral influent, a clairement expliqué les difficultés que pose la gestion d'une société en utilisant les outils hérités de l'Empire. Il écrit que le pouvoir fait souvent une grave erreur : il pense qu'il peut tout contrôler avec seulement des fonctionnaires, des préfets, des maires, des collecteurs d'impôts et des soldats. [...]
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