Le roi n'incarne plus la nation, les parlementaires tentent donc de prendre le relais.
Le XVIIIe c'est un siècle charnière, on hérite de la monarchie administrative de Louis XIV qui va traverser une crise pendant notre période. En effet, la monarchie tente de s'autoréformer, car elle n'est pas hermétique aux idées des Lumières, cela va de pair avec une société qui se transforme, mais qui reste marquée par des cadres traditionnels, par des privilèges, les préséances, l'esprit de corps ; finalement cette élite se renouvelle beaucoup moins. Il y a une certaine frustration de la nouvelle élite qui ne parvient pas à intégrer ce système politique, car le XVIIIe reste exclusivement dominé par la haute noblesse.
Jusqu'à la fin du ministère Fleury, 1743, on peut considérer que la monarchie administrative vit ses derniers beaux jours, même si on constate de plus en plus un mécontentement politique qui peut s'exprimer à travers les problèmes religieux tel que le jansénisme.
[...] Le paradoxe c'est que Louis XVI va les dispenser de ce droit, il supprime sans le vouloir le lien de subordination. D'autant que les parlementaires devaient prêter serment devant le roi, au XVIIIème ils viendront saluer le roi, nouvelle évolution. Jacob Nicolas MOREAU, historiographe de Louis XVI, il a écrit un ouvrage pour combattre les philosophes, mais il écrit surtout Devoir du prince réduit à un seul principe au discours sur la justice le but est de fournir à la monarchie un arsenal idéologique face à la thèse des Parlements. [...]
[...] Jusqu'au XVème les autres parlements vont se créer en Province. On dénombre 12 parlements de province : par ordre d'importance, le parlement de Toulouse, Grenoble, Bordeaux, Dijon, Rouen, Aix en Provence, Rennes, Po, Douai, Besançon et Nancy. A cela s'ajoutent 4 conseils supérieurs en Alsace, en Artois, en Roussillon et en Corse. Le parlement de Paris exerçait son pouvoir sur un territoire beaucoup plus important que les autres parlements. (L'organisation interne peut varier, mais une structure reste commune. Le parlement se découpe en 5 chambres : - la Grand Chambre, l'organe décisionnel. [...]
[...] L'office n'assure donc plus la mobilité sociale et les officiers vont s'enfermer progressivement dans un esprit conservateur, enclins à conserver les privilèges du corps. Des différences existent entre les différents parlements. Le plus conservateur est le parlementaire breton dont à Rennes, premier parlement à se fermer à la roture. Rouen est plus ouvert car au XVIIIème on conserve encore 10% de roturiers. Cela crée une sorte de malaise, une frustration car cela signifie que le parlement se ferme aux professions libérales notamment. En outre les parlementaires se marient à une fille issue d'une famille de parlementaire. [...]
[...] Il montre que les parlements sont aussi anciens que la monarchie, ce sont les successeurs des conseils franques. (François HOTMAN, France Gaule,(1573) pour lui l'origine même de la souveraineté viendrait d'un grand conseil national qui aurait la possibilité d'élire et de déposer les rois. C'est-à-dire que le roi doit être élu par les parlements et les états généraux. (Montesquieu L'esprit des Lois, les parlementaires reprennent ses idées mais ils vont les pervertir. Montesquieu réaffirmait son attachement à la vénalité des charges qui pour lui garantissait l'indépendance des juges. [...]
[...] En 1604, sous Henri IV, édit de la Paulette, dés lors on peut transmettre sa charge si on paie 1/60ème du montant de la charge chaque année, et quand l'officier meurt on paye à nouveau mis 1/8ème. (Avant il y avait un délai de 30 jours, cela donnait lieu a des horreurs, on congelait les corps). Si le fils du défunt est trop jeune, les officiers peuvent garder 30 ans l'office vacant. La paulette a été complétée en 1772 par la seurette : c'est la réduction des droits annuels à 1/100ème du prix de l'office, mais c'est l'officier qui fixe le prix de l'office, donc en fonction du prix cela peut varier de 1/6ème à 1/100ème. [...]
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