France et Espagne dans la guerre de Trente Ans

Thèmes abordés

France et Espagne dans la guerre de Trente Ans, monarchie française, Richelieu, Philippe IV, Olivares, Louis XIII, Provinces-Unies, révolte des Catalans, Grand Condé, traités de Westphalie, Fronde, Mazarin, Louis XIV, traité des Pyrénées, frontière pyrénéenne, Bourbons d'Espagne

Résumé du document

Jusqu'en 1630, le jeu français est incertain : la monarchie française est tour à tour influencée par les "dévots" pro-Espagnols et les "politiques" favorables aux protestants. Il faut attendre 1629 et la prise de La Rochelle pour que Richelieu ait les mains libres à l'intérieur du royaume pour s'occuper des affaires extérieures. Dans un mémoire de janvier 1629, il expose au roi les buts de sa politique extérieure qui se veut défensive et résolument anti-habsbourgeoise. Cependant, il souhaite éviter le plus longtemps possible "d'allumer une guerre ouverte avec l'Espagne", et conseille à Louis XIII une "douce et couverte conduite". Devenu roi en 1621, Philippe IV doit faire face à de nombreux problèmes et confie le pouvoir à Olivares.

Extraits

[...] Le duel franco-espagnol se poursuit néanmoins. À cause de la révolte de la Fronde qui éclate en France, Mazarin doit attendre d'avoir résolu les problèmes intérieurs pour reprendre les opérations. C'est chose faite en 1652. Madrid perd alors bataille sur bataille. Dès juillet 1656, s'ouvrent des négociations diplomatiques franco-espagnoles conduites par Hugues de Lionne et don Luis de Haro. Pour assurer à Louis XIV d'éventuels droits à la succession d'Espagne, Mazarin propose le mariage du roi avec l'infante Marie-Thérèse. Les négociations aboutissent le 7 novembre 1659 à la signature du traité des Pyrénées. [...]

[...] Espagnole, elle inspire de la méfiance alors que la France est en guerre contre l'Espagne. Le nouvel homme fort du Conseil, le cardinal de Mazarin, qui a été installé par Richelieu, poursuit la politique de son prédécesseur. Mais les régences sont toujours des périodes de difficultés et, une fois de plus, l'absolutisme est contesté. Exemple d'une crise de croissance : la fronde 1648-1649 : Fronde parlementaire : le parlement de Paris prend la tête d'une révolte contre la croissance de l'État et la pression fiscale qu'elle impose. [...]

[...] Incapable et ombrageuse, elle se laisse dicter ses choix politiques par ses favoris. La santé fragile de Charles II, sa déficience physique et mentale, son absence de descendance malgré ses deux mariages successifs font que toute l'Europe attend son décès d'un jour à l'autre. Son règne correspond à une période de déclin de l'Espagne, déclin ressenti à l'intérieur et à l'extérieur. B. La couronne d'Espagne léguée au petit-fils de Louis XIV (1700-1746) Un parti, dirigé par le cardinal Potocarrero, qui veut maintenir l'unité de l'empire espagnol, détermine Charles II à signer un testament en faveur du duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV. [...]

[...] Le « Grand Siècle » français, le siècle de Louis XIV (1661-1715) Le 10 mars 1661, le lendemain même de la mort de Mazarin, Louis XIV annonce qu'il gouvernera désormais seul, sans l'aide d'un Premier ministre. Cependant, le gouvernement de la France ne peut reposer sur le seul roi. En effet, on assiste à une bureaucratisation de l'État, en même temps que Louis XIV s'appuie sur des hommes sérieux et de confiance. De 1661 à 1683, c'est la période de Colbert, contrôleur général des finances et surintendant des bâtiments. De 1683, année de la mort de Colbert, jusqu'en 1691, Louvois s'impose comme principal conseiller et Louis XIV s'engage de plus en plus militairement en Europe. [...]

[...] En réalité, ces frontières sont particulièrement fluctuantes et n'ont jamais suivi la ligne de crête. La Catalogne, le royaume d'Aragon et la Navarre ont toujours été à cheval sur la chaîne pyrénéenne. Le traité des Pyrénées marque une époque nouvelle où les grandes monarchies modernes recherchent un compromis territorial acceptable au mépris des solidarités ethniques ; la ligne de crête qui suit la ligne de partage des eaux est une ligne de cessez-le-feu. Mais des Basques, des Navarrais et des Catalans continuent de vivre des deux côtés de la frontière. II. [...]