De la fin du Moyen Age à la Révolution française, la structure de l'Etat en France repose sur un système politique dont le roi est la clé de voûte, en tant qu'émanation symbolique et politique d'un pouvoir de droit divin. Pourtant, les apparences du système absolutiste, en représentation permanente, doivent être nuancées par des réalités plus complexes.
La légitimité du Roi vient de Dieu. Le Roi de France s'affirme comme le lieutenant général de Dieu sur Terre. Sa responsabilité politique se limite à sa responsabilité devant Dieu. Dans la représentation qu'elle offre d'elle-même, la monarchie est éternelle, l'individu qui occupe le trône est mortel, mais choisi par Dieu qui l'a placé fils de roi pour le remplacer.
Tout d'abord, la cérémonie du sacre est un moment fondateur dans la vie de la monarchie : le roi est sacré selon un rite religieux fixé par l'Eglise catholique. Au cours de cette cérémonie, il reçoit les signes de la chevalerie, les éperons d'or et l'épée. L'origine divine du pouvoir du roi est symbolisée par l'onction du corps du souverain avec le Saint-chrème, huile sainte contenue dans la Sainte-Ampoule, fiole qui aurait été donnée par Dieu via une colombe lors du baptême de Clovis. Au surplus, on remet au roi les insignes royaux : le sceptre, symbole de l'autorité du souverain, la main de justice, symbole du pouvoir judiciaire ainsi que la couronne, emblème de la souveraineté- Il devient alors un personnage sacré. Il n'est plus considéré comme un pur laïc mais « il approche l'ordre prestal » c'est-à-dire des prêtres. Il peut communier sous les deux espèces (pain et vin consacrés), comme les clercs.
[...] Le roi préside également à la distribution des bénéfices ecclésiastiques. En échange, le monarque accorde sa protection à l'Eglise de France. Lors du sacre, le roi prêt serment en s'engageant à extirper l'hérésie de son royaume, cela veut dire qu'il se présente comme le bras séculier de l'Eglise sans pour autant s'immiscer dans les questions d'ordre spirituelle. Cette situation a des implications politiques très importantes. le roi dispose d'une autonomie morale dans les décisions qu'il prend. De fait, il ne doit de compte à personne sinon à Dieu. [...]
[...] Le roi de France est par ailleurs un roi de guerre (Joël Cornette). Le roi est chef de ses armées et décide ou non de faire la guerre. Ces prérogatives renvoient aux origines militaires de la monarchie et aux chefs des guerriers francs dont est théoriquement issue la noblesse française. De plus, le roi fait reposer son autorité sur un pouvoir économique important : il bat monnaie, décide de la monnaie de son pays, de son poids en or et de ses équivalences en valeur faciale. [...]
[...] Le conseil du roi se spécialise en plusieurs conseils dédiés à un thème particulier. Les États Généraux, assemblée censée représenter le pays, peuvent être convoqués en cas de crise essentiellement. Les membres des États généraux sont choisis par ordre (clergé, noblesse, Tiers-Etat) et sont choisis dans chaque baillage ou sénéchaussée. Sous l'Ancien Régime, les États généraux n'ont été convoqués qu'à deux reprises, en 1614 et en 1789. La contrainte la plus importante opposable au pouvoir du roi est celle du Parlement. [...]
[...] Le principal est le Parlement de Paris, mais il existe 13 autres en France selon les périodes. Tribunal de première instance pour les princes du sang, les pairs et grands officiers de la Couronne, tribunal d'appel et de dernière instance pour les autres justiciables, le parlement est composé de représentants du roi, notamment dans les provinces, avec la charge d'enregistrer les textes royaux, nécessité administrative incontournable pour donner aux textes la force de la loi. En cas de refus, le parlement peut opposer au roi une lettre de jussion puis des remontrances. [...]
[...] Tout d'abord, la cérémonie du sacre est un moment fondateur dans la vie de la monarchie : le roi est sacré selon un rite religieux fixé par l'Eglise catholique. Au cours de cette cérémonie, il reçoit les signes de la chevalerie, les éperons d'or et l'épée. L'origine divine du pouvoir du roi est symbolisée par l'onction du corps du souverain avec le Saint- chrème, huile sainte contenue dans la Sainte-Ampoule, fiole qui aurait été donnée par Dieu via une colombe lors du baptême de Clovis. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture