Par la soi-disant découverte du nouveau monde, un élément nouveau est introduit dans la rivalité entre les pays européens. Le partage des "nouveaux mondes", voire du monde, entre Espagnols et Portugais négocié par le pape dans le traité de Tordesillas (1494) et confirmé (pour le Pacifique) à Saragosse (1529), est aussitôt contesté par les Anglais qui se lancent à leur tour, dans des expéditions coloniales. Elisabeth Ier d'Angleterre soutient, contre les protestations de l'ambassadeur espagnol (qui se plaint des incursions du corsaire Francis Drake), que les mers sont libres et n'appartiennent à aucun pays. Mais en 1604, les deux pays définissent leurs zones d'intérêt et de colonisation respectives, séparées par une ligne d'amitié, la Amity-Line.
La France participe dès les premières décennies du XVIe siècle aux voyages de découverte et cherche en vain de s'implanter au Nouveau Monde.
En 1503, le Normand Binot Paulmier de Gonneville part de Honfleur en quête des « richesses des Indes »; il longe les côtes africaines et arrive finalement au Brésil (côte de Santa Catarina). Cordialement reçu par une tribu d'Indiens Carijó, il y séjourne pendant six mois et ramène sur le chemin du retour le fils du chef, Essomericq. Il ne peut tenir sa promesse de la ramener chez lui « vingt lunes plus tard », adopte l'Indien et le marie à une parente. Ainsi, l'Indien Essomericq découvre la Normandie ; il aura 14 enfants et atteint l'âge biblique de 95 ans.
En 1555, l'Amiral Coligny charge Nicolas Durand de Villegaignon d'une mission : fonder une colonie au Brésil - l'« Ile aux Français » dans la baie de Rio. Villegaignon est un agent français expérimenté, un des acteurs de la conquête française de l'île de Corse ; chevalier de Malte, il avait été agent en mission à Constantinople, en collaboration avec Barberousse, corsaire et amiral de la flotte ottomane, avait effectué des missions pour Guillaume Pélissier, ambassadeur à Venise, et Guillaume de Bellay pendant son ambassade au Piémont. Chevalier de Rhodes, lui-même catholique, Villegaignon s'est rendu si douteux en matière de religion qu'on le charge d'une mission dont le but inavoué est aussi l'installation de huguenots français au Brésil (...)
[...] On peut citer en premier lieu la morue qui fait, au XVIIe siècle, la fortune de Saint-Malo. La grande pêche à la morue se pratique à Terre-Neuve, sous deux formes : une pêche à bord des navires, à la ligne, avec la préparation à bord salage et conservation verte un marché exclusivement français. La deuxième forme est la pêche sédentaire, avec la préparation, le salage et le séchage au soleil en Terre-Neuve, avant le retour des bâtiments vers Saint-Malo, Saint-Jean de Luz ou les Sables d'Olonne. [...]
[...] Après l'échec des premières tentatives dans les années 1620: La Compagnie du Sénégal et du Cap Vert [1696], la Compagnie de la Mer du Sud [1698] ainsi que la Compagnie de Saint-Domingue [1696]. Voyages et découvertes de Jacques Cartier qui réclame "de iure" le Canada pour la France [1536-1540]; fondations de Coligny dans la baie de Rio de Janeiro [1555] et en Floride [1562], prévues pour des colons huguenots. D'après le traité de Tordesillas (1494), l'Afrique appartenait à la sphère d'intérêt portugaise. Olivier Pétré-Grenouilleau, Les Traites négrières. Essai d'histoire globale, Paris, 2004. [...]
[...] Mais Colbert utilise ce moyen aussi pour le commerce européen et en Méditerranée: en 1669, la »"Compagnie du Nord qui doit concurrencer les Hollandais dans le trafic en mer du Nord et en Baltique; en 1670, la Compagnie du Levant reçoit des subventions pour son commerce dans le bassin oriental de la Méditerranée. Ces tentatives sont vouées à l'échec, boudées par les marchands et exposées à une concurrence féroce. Les plus importantes restent les compagnies orientées vers le commerce colonial. La possession de colonies et le contrôle du commerce triangulaire (avec ses possibilités d'exportation, d'importation et de réexportation) constituent l'un des enjeux économiques décisifs qui déterminent la puissance des Etats européens au XVIIe et XVIIIe siècles La fondation de compagnies prépare et accompagne la politique coloniale française. [...]
[...] La France participe dès les premières décennies du XVIe siècle aux voyages de découverte et cherche en vain de s'implanter au Nouveau Monde. En 1503, le Normand Binot Paulmier de Gonneville part de Honfleur en quête des richesses des Indes il longe les côtes africaines et arrive finalement au Brésil (côte de Santa Catarina). Cordialement reçu par une tribu d'Indiens Carijó, il y séjourne pendant six mois et ramène sur le chemin du retour le fils du chef, Essomericq. Il ne peut tenir sa promesse de la ramener chez lui vingt lunes plus tard adopte l'Indien et le marie à une parente. [...]
[...] D'un côté le franciscain André Thevet, cosmographe à la cour des Valois. Il passe quelque mois à Guanabara et publie à son retour une description à chaud: Les Singularités de la France Antarctique, autrement nommée Amérique (1557); sa description des mœurs des Tupinambas en fait un des fondateurs de la tradition de l'image du bon sauvage De l'autre côté, le huguenot Jean de Léry qui participe aussi à l'expédition. Ce dernier passe une année au Brésil, voyage accompagné d'un truchement dans l'intérieur, décrit la vie et le travail des Indiens, réunit les éléments d'un petit lexique franco-Tupi. [...]
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