Le film de Luis Perreira revient sur l'œuvre. C'est l'idée que l'anthropophagie relève de pratiques complètement proscrites en Europe au XVIe siècle, mais que ces pratiques ont été observées par des Européens et les marquent au point qu'aujourd'hui encore on s'y intéresse.
Hans Staden est un marin et un expert en artillerie allemand originaire d'Hambourg. Il travaille pour le compte de l'empereur Charles Quint. Il se rend deux fois en Amérique latine. La deuxième fois, en 1548, son navire s'échoue au large du Brésil sur l'ile de Sainte-Catherine. Lorsqu'il se rend au Brésil, il va passer au service de la couronne portugaise en tant qu'artilleur. Là où sont installés les Portugais, sur les littoraux sont également installées des tribus, notamment les Tupinamba, qui vont le faire prisonnier. Il va rester neuf mois en captivité. Staden va cacher sa chrétienté et s'intégrer dans la communauté. Ce qui l'a sauvé c'est le passage de Français : ces derniers se présentent comme des ennemis des Portugais au moment de dialoguer avec les Indiens, ce qu'ils vont apprécier puisqu'ils le sont aussi. Staden va donc être vendu aux Français et pourra retourner en Europe. Le pasteur suisse Jean de Léry est également une référence en termes de cannibalisme à cette époque.
[...] Les Européens et le monde : Le sort des Indiens Les sauvages mangent leurs prisonniers Le film de Luis Perreira revient sur l'œuvre. C'est l'idée que l'anthropophagie relève de pratiques complètement proscrites en Europe au XVIe siècle, mais que ces pratiques ont été observées par des Européens et les marquent au point qu'aujourd'hui encore on s'y intéresse. Hans Staden est un marin et un expert en artillerie allemand originaire d'Hambourg. Il travaille pour le compte de l'empereur Charles Quint. Il se rend deux fois en Amérique latine. [...]
[...] Las Casas va lutter contre ce système. Il considère que cela ne sert à rien et qu'aller contre la volonté des Indiens est antiproductif par rapport à l'empire. Il défend tout un plan religieux, mais également un pan politique, car pour lui les colons et les Indiens sont liés : les colons gèrent l'empire et les Indiens sont la main d'œuvre ( les forcer c'est risqué des révoltes. Il effectue plusieurs voyages, des allers-retours entre l'Espagne et les Caraïbes pour représenter la situation et s'adresser directement aux responsables de l'empire. [...]
[...] C'est un récit de voyage, mais également un essai d'anthropologie puisque Staden ne raconte pas tant son voyage, mais plutôt ce qu'il a vu : il rapporte davantage de critères ethnologiques. Quel est le sens du rite cannibale observé par Staden, et quelle logique peut-on y déceler ? Le cadre du rite anthropophage 1 La société primitive des Tupinamba Les éléments montrent que la société est organisée autant politiquement que socialement. C'est en contradiction avec ce que les Européens ont décrit jusque-là. C'est une organisation très simple, mais tout de même. Chaque village a son chef et chaque village est organisé au sein d‘une province. [...]
[...] La défense du monde et de son salut 1 Un Nouveau Monde donné par Dieu Les Amériques ont été données à l'Espagne par Dieu, car le pape a reconnu l'autorité espagnole sur les Amériques avec le traité de Tordesillas : le ape étant le représentant de Dieu sur terre, les Espagnols sont légitimes et on doit les respecter Enjeux de l'évangélisation L'évangélisation pacifique est vue par Las Casas comme un devoir. Pour lui, il en va du salut des Espagnols. L'appel d'un missionnaire et son écho dans l'empire 1 Les remèdes de Las Casas Via les Lois nouvelles, il propose : - La volonté de rétablir l'autorité de l'empereur. - La protection des Indiens Les résistances Ces résistances viennent des colons, on le voit par la guerre civile au Pérou. [...]
[...] Durant ce laps de temps, le prisonnier est intégré au village et vit à l'intérieur de la communauté. Les questions d'honneur l'empêchent de s'enfuir : en effet, il serait déshonoré par sa propre tribu. Dans le cadre de son intégration, il est parfois même marié à la veuve de l'homme de la tribu qui a été enlevé, lequel il remplace. Le prisonnier est suffisamment libre, il peut même parfois avoir des enfants : cependant ces derniers seront également exécutés à la mort de leur père, car ils ne dont pas réellement partis de la tribu. [...]
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