Dans l'Europe du XVIe et XVIIe siècles, être chrétien est une évidence, tout le monde est chrétien. Chaque étape de la vie des hommes est marquée par la religion ; l'appartenance à la religion se confond avec l'appartenance à la société. On a alors la société chrétienne qui se dresse contre Satan, les Juifs, et autres religions : on est dans la grande période de la chasse aux sorcières. On a également des églises chrétiennes rivales avec le protestantisme : dogmes opposés, mais commun soucis d'imposer une nouvelle discipline sociale.
[...] Cette direction romaine sur la réforme catholique est liée au nouveau prestige des Papes. Ils ont des origines plus modestes ; ne se comportent plus en princes ; ils sont moins engagés dans la vie politique italienne ; ils soutiennent les catholiques dans tout ce qu'ils entreprennent (guerres de religion, croisades, ) ; neutralité entre les deux grands royaumes catholiques, France et Espagne. La Papauté se réforme aussi administrativement ; Sixte V en 1588 réforme le gouvernement, autour de 15 congrégations de cardinaux répartis entre le gouvernement de l'Eglise et le gouvernement de l'Etat ecclésiastique. [...]
[...] Erasme propose rapidement une ‘philosophie du Christ', qui se base sur les écritures saintes, et sur la révision de Valla. En 1516 il publie une nouvelle traduction de l'Ancien Testament pour le Pape. Les thèmes principaux de l'humanisme érasmien sont assez larges : n'importe qui peut se sauver sans avoir besoin d'être chrétien ; seule la culture est essentielle. La rupture protestante Martin Luther né vers 1483, illustre à merveille les angoisses de la chrétienté médiévale. Il vit dans une angoisse terrible quant à son salut. [...]
[...] De nombreux savants créés alors le calendrier grégorien (refusé par les protestants et les orthodoxes au début). Une république scientifique se crée, des savants de toute l'Europe échangent leurs publications, leurs expériences. La culture scientifique intéresse un public de plus en plus grand. De nouvelles figures comme Kepler et Galilée apparaissent. [...]
[...] Ce concile mène une œuvre dogmatique importante : les prélats répondent à Luther. Pour eux, le baptême lave des péchés, et plus rien ne suscite la haine de Dieu dans l'homme baptisé ; l'homme devient juste et le reste grâce aux sacrements. Les sept sacrements sont réaffirmés ; l'autorité de la traduction latine également ; tout ceci dans un refus de tout compromis ou de tout dialogue avec les protestants. La théologie catholique est réaffirmée. Le rôle et le pouvoir de l'évêque, amoindri, sont réaffirmés pour pouvoir mener la contre-réforme. [...]
[...] Les actes pontificaux ne peuvent être diffusés dans les Etats catholiques qu'avec leur accord. L'autorité politique est donc supérieure à l'autorité pontificale. La pluralité des catholicismes baroques Le Concile de Trente n'arrive pas à imposer une conception unique du pouvoir. Des doctrines apparaissent, et revendiquent un pouvoir plus important : l'épiscopalisme (défend les pouvoirs de l'évêque), qui affirme que la Papauté ne peut pas exempter les ecclésiastiques de l'autorité de l'évêque ; le gallicanisme prône les libertés de l'Eglise de France par rapport à la Papauté ; les jésuites parlent du libre arbitre dans la vie théologique. [...]
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