La tradition monarchique s'inscrit dans le respect des libertés et des privilèges accordés à certains individus, certaines villes ou provinces. Le roi règne sur le pays en tant que "seigneur des seigneurs". On dit que le pouvoir du roi est sans contre-pouvoir, et c'est tout l'enjeu de la révolution, où un véritable contre-pouvoir va essayer de se mettre en place pour s'opposer à l'absolutisme du roi.
C'est la période du 5 mai au 17 juin 1789 qui marque le rejet de cette société fondée sur les ordres, et où le roi concentre en lui tous les pouvoirs. En effet, l'ouverture des états généraux le 5 mai va provoquer des dissensions entre les trois ordres, le tiers état va peu à peu se révolter contre les privilèges accordés au clergé et à la noblesse et finira par se proclamer Assemblée nationale le 17 juin de la même année. Quels sont les évènements et les raisons qui ont provoqué un tel bouleversement des fondements de la monarchie ?
[...] Entre le 13 juin et le 16 juin certains curés viennent les rejoindre et l'Assemblée débat toute la journée sur certaines propositions dont une en particulier qui est celle de Sieyès qui consiste à se proclamer Assemblée nationale. La majorité des députés soutiennent la proposition de Sieyès. Ils veulent se proclamer Assemblée nationale immédiatement avant que le roi ne tente quoi que ce soit contre eux. La minorité parvint à bloquer cette initiative, le vote est reporté au lendemain. 17 juin La proposition de Sieyès obtient 491 voix contre 89. [...]
[...] Les privilégiés prennent parti pour le vote par ordre, le tiers état entame donc un processus de résistance en refusant de se réunir séparément des deux autres ordres. Au bout d'un mois, le tiers état décide de prendre l'initiative de vérifier les pouvoirs des députés par baillage et sénéchaussée et non par ordre. Le 13 juin trois curés répondent à l'appel. Le 16 ils sont dix. Des oppositions ont lieu entre les privilégiés et le tiers état. Le 10 juin, à l'initiative de l'abbé Sieyès, le tiers état propose aux deux autres ordres de les rejoindre. [...]
[...] Les États généraux mai-17 juin 1789)- une révolution dans les fondements politiques et sociaux de la monarchie La monarchie dégénère ordinairement dans le despotisme d'un seul Cette phrase de Montesquieu, tirée de son livre l'Esprit des Lois écrit en 1748, évoque très clairement la situation politique au XVIII° siècle et les raisons pour lesquelles la monarchie a vu ses fondements remis en cause en 1789. En effet, jusqu'en 1789, la monarchie est le régime qui apparait à tous comme le plus naturel et légitime. [...]
[...] Le 6 mai, en conformité avec les ordres royaux, la noblesse se réunit dans une salle spécifique, ainsi que le clergé et ils commencent la vérification de leurs mandats. Les députés du tiers état occupent la grande salle et ne veulent pas procéder à la vérification sans le clergé et la noblesse. Mais une réunion commune de tous les députés n'est pas envisageable. La bourgeoisie veut une monarchie parlementaire à l'anglaise. Le tiers état demande un doublement du nombre des députés le représentant pour que le nombre de leurs élus corresponde davantage à son poids dans la société. [...]
[...] Enfin, discours de Necker sur la situation financière désastreuse du royaume. Seul le contrôleur des finances aborde la vraie raison de la réunion des états généraux qui est le déficit du budget. Il n'évoque pas le vrai souci qui tourmente le plus les députés : le vote par ordre ou par tête. Date qui marque le début de la Révolution française. Les inégalités sociales se font d'ores et déjà ressentir avec la différence de position, d'importance, d'habit entre les tiers états et la noblesse ou le clergé. [...]
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