Histoire moderne, Provinces Unies, Etat décentralisé, dynastie des Orange, union d'Utrecht, Guillaume d'Orange, Charles Quint, Espagne, droit public, guerre des quatre-vingt ans, paix de Westphalie, institutions politiques
Les Provinces-Unies ont une importance particulière dans l'histoire de l'Europe : il s'agit du premier peuple à se soulever contre son souverain (Charles Quint). Par ailleurs ils optèrent pour une forme d'Etat décentralisé, les Hollandais ont ainsi créé un partage entre la bourgeoisie des villes et la dynastie des Orange ; ceci dit la base juridique est faible puisqu'ils ne possèdent pas de constitution.
Concernant l'état de la liberté de religion, l'article 13 de l'union d'Utrecht (1579) déclare que : « Tout individu devrait être libre en matière de religion ». Par ailleurs, le droit urbain a préfiguré du droit des Etats (citoyenneté, représentation), surtout dans les Provinces Unies.
[...] Création de compagnies d'assurances (pour les cargaisons) et 1er capitalisme populaire. Premières spéculation à la bourse d'Anvers : crash de la Tulipe. Les villes hollandaises, très dynamiques, deviennent des lieux de pouvoir et d'accueil pour les Européens chassés lors des guerres de religion. Les Huguenots fuyant la France après la Saint- Barthélémy et la révocation de l'Edit de Nantes apportent un savoir-faire sur la soie Les Juifs Mauranes fuient le Portugal (origine famille Spinoza). Essor démographique : la population des villes quadruple en moins d'un siècle, Amsterdam : de 100000 à Rotterdam : de à Des penseurs comme Locke, Descartes, Spinoza se réfugient en Hollande où ils sont en sécurité. [...]
[...] Guillaume se défend dans une apologie : il est l'homme des Etats Généraux il en a incarné la volonté de résister à un gouvernement violent et injuste. Apologie de Guillaume rédigée par les penseurs calvinistes, qui apportent un savoir juridique. Sa légitimité vient d'en-bas : il n'a prêté serment qu'aux Etats Généraux, jamais à Philippe II : Guillaume d'Orange est assassiné il a incarné la nation hollandaise et apparait comme père fondateur de la République des PU : hymne et drapeau (couleurs de la famille d'Orange). [...]
[...] La Révolte contre les Espagnols et la lutte de Guillaume d'Orange La Révolte des Gueux La révolte dans les PU se cristallise autour de 3 rejets : Rejet de l'impôt : Révolte fiscale, les Espagnols font de nombreuses guerres, qui nécessitent de lever des impôts, le duc d'Albe, gouverneur des PU, lève le centième denier et le dixième denier, d'importants impôts. Rejet de la main mise administrative espagnole : Charles Quint administre directement les PU Marguerite de Parme, sa sœur, gère cet Etat de façon autoritaire : elle renvoie par exemple les évêques réformistes et en nomme des contre-réformistes. Rejet du calvinisme : problèmes religieux, esprit néerlandais humaniste. Rejet de la politique centralisatrice de Charles Quint à Bruxelles puis de Philippe II qui arrive au pouvoir en 1555 et impose une administration centralisatrice et espagnole. [...]
[...] Deux compagnies privées assurent la mondialisation néerlandaise : Compagnie néerlandaise des Indes Orientales (VOC) en 1602. Compagnie des Indes Occidentales (GWC) en 1621. Compagnies privées mais sous protection publique. Elles ont des droits d'administration des territoires. Commerce des épices, du sucre, bateaux performants, invention du commerce triangulaire. Les PU sont très puissantes, et leur Empire est immense : 1ère puissance commerciale. Batavia : Indonésie, les Bataves sont les ancêtres des Hollandais. Grande nation libérée du joug espagnol et présente dans le monde : fierté nationale. F. [...]
[...] Le souverain est un représentant : il doit respecter les lois et n'a pas les pleins pouvoirs. Cette pensée politique incarnée par Guillaume d'Orange doit aussi beaucoup aux penseurs calvinistes français, les monarchomaques, ils s'opposaient à l'absolutisme royal de la fin du XVI° s. Exemple de monarchomaques : Ottman Théodore de Bèze Duplessy Mornay. Ils pensent qu'un pouvoir n'est juste que s'il a le consentement des Etats Généraux. Ils développent l'idée d'une résistance au pouvoir injuste d'un oppresseur. De même, les penseurs de Salamanque n'acceptent pas un pouvoir injuste en Espagne. [...]
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