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La ville apparait comme un lieu socialement très diversifié (feuilletage de la société urbaine).
La société urbaine est d'abord traversée par un certain nombre de facteurs de cohésion. La ville est censée constituer un espace de paix, la tranquillité étant garantie théoriquement par la pratique d'un serment individuel et collectif effectué au niveau des différents métiers. Chaque individu est engagé dans un réseau de sociabilité et de solidarité.
[...] On est de nouveau dans la dichotomie entre venir en aide et réprimer la pauvreté. Charles Quint adopte une politique précoce dans l'Empire pour unifier les principes de l'assistance. Un texte de loi (Edit de 1531) définit trois principes directeurs : La mendicité est interdite dans les rues. La répression se fait en fonction de la qualité des mendiants (certains autorisés). On contrôle les aumônes. Chaque ville peut mettre en œuvre sa propre réglementation particulière, si elle se soumet à ces trois principes. [...]
[...] Tous les espaces européens ne se prêtent pourtant pas à ce type d'action. Cela concerne essentiellement la péninsule italienne. On a alors là une fragmentation territoriale forte : Nombreuses principautés ou seigneuries, ou villes autonomes. Aux XVe et XVIe siècle, on est à l'âge d'Or des principautés (prince de Machiavel). Ce sont des hommes d'armes arrivés à une position politique enviable, des condottières. Ils doivent légitimer leur pouvoir en démontrant leur capacité d'action par de somptueuses réalisations. L'Italie apparaît comme territoire du mécénat par excellence. [...]
[...] On estime qu'à Madrid, au début du XVIIe siècle, le nombre de pauvres montait à 15% de la population urbaine. Cet exemple permet de voir que misère et indigence sont des catégories mouvantes qui peuvent s'accroitre avec une épidémie, disette ou guerre. Il faut penser aux mouvements dans les campagnes qui peuvent grossir les rangs des migrants pauvres qui viennent tenter leur chance en ville. Venir en aide aux pauvres « méritants » Des politiques municipales Si l'on détaille la question des institutions imaginées pour venir en aide aux pauvres méritants, elles se jouent à plusieurs niveaux. [...]
[...] Une fois tous ces critères remplis, le maître jouit en général d'un niveau de vie correct. Il est donc le patron et travaille avec des compagnons et des apprentis : Compagnons : Individus engagés dans l'apprentissage d'un métier, appartiennent souvent à des sociétés de compagnonnages, et effectuent des voyages de formation (en France on parle de Tour de France) qui permettent d'accumuler de l'expérience professionnelle dans un domaine précis. Au terme du voyage, ils pourront produire un chef d'œuvre qui fera l'objet d'un jugement des maîtres. [...]
[...] Le père de famille est responsable de leur bon devoir religieux. Dans un certain nombre villes, surtout portuaire ou marchande (Portugal et Espagne surtout), on a recours à des esclaves pour composer la domesticité urbaine des riches maisons. On retrouve également ce phénomène à Madrid. Sont employés différents types d'esclaves : Esclaves de la Traite (raflés en Afrique) Captifs des guerres en Méditerranée (contre les Barbaresques, pirates liés au monde de l'Islam) Il y a peu de différence de traitement entre les esclaves et les domestiques libres. [...]
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